Socialisme et Übermensch

     Salut mes p'tits loups. Aujourd'hui, je vais m'attarder sur l'âne de Paris. Ainsi, la presse se fait des gorges chaudes du voyage pour raison officielle de la maire de Paris. Pourtant, elle avait pris toutes ses précautions pour syntoniser avec Gaïa en décidant d'y aller en voilier à énergie éolienne afin d'avoir un bilan carbone neutre, ce qui explique ce périple de trois semaines. Il faut dire qu'Anne, elle ne rigole pas avec l'écologie. Entre verdir les toits de la capitale, interdire les véhicules qui tousseraient des méchantes particules de carbone, mettre le parisien au vélo (électrique, faudrait pas qu'il expire du CO2 en s'essoufflant), elle met les bouchées double pour que sa ville soit un véritable Éden. Et tant pis si la dette de la ville augmente de 110 %, Anne, sûre de son fait, mettra la main à la poche comme elle a promis qu'elle n'augmenterait pas les impôts. Anne, elle est comme ça et les parisiens ont bien de la chance de l'avoir. La preuve, à peine arrivée avec son radeau de la méduse, elle part explorer les plages de Polynésie pour s'assurer de la bonne tenue des J.O. Elle ne s'arrête jamais.

     Mais voilà, notre dame de Paris n'est pas cette Anne là, celle qui dispose d'une colonne vertébrale propre à ceux qui ont des convictions. Non, elle est plutôt un blob informe qui tente de créer une majorité factice qui regrouperait les écolos, les socialos et les bourgeois. En gros, une gauche caviar bobo. Et forcément, l'opposition n'a pas manqué de lui mettre en pleine poire que les vacances au frai du contribuable, en période de crise et de forte augmentation des taxes sur le logement et le stationnement, c'était très moyen. Tout comme sa vingtaine de voyage dont 13 pour la seule année 2023, elle, la chantre du bilan carbone, celle qui ne veut pas de plus de 4 vols par personne dans toute une vie. On restera pudique quant à toutes ses lubies qui pour la plupart se sont terminées au mieux par une facture très salée, au pire par un emmerdement maximum du parisien. Oui, je mets bien au mieux pour la facture car au point où en est la ville et vu toutes les petites magouilles pour faire un budget municipal (souvent pointées par la Cour des Comptes comme le paiement 30 ans en avance par les HLM des loyers), il n'y a plus rien à y faire, que l'emmerdement, le parisien l'a du matin au soir. Comme expliqué dans un précédent billet, les J.O ne vont rien arrangés et on peut s'avancer sans trop de risques à dire qu'elle va exposer une ville dangereuse, mal branlée pour circuler, sale et pleine de rats. L'image de la ville devrait en ressortir bien écornée.

     Alors quel rapport avec le concept d'Übermensch. Simplement, quand je vois tous ces donneurs de leçons, propre au métier de politicien, qui ne sont pas capables d'appliquer le dixième de ce qu'ils demandent aux français, je ne peux m'empêcher de penser à toutes ces dictatures communistes qui voulaient créer un homme nouveau en le rendant invisible, indifférenciable et interchangeable, dont le seul avenir était de suivre les consignes du parti unique que celui-ci n'appliquait jamais, je trouve que la France y tend de plus en plus. Oh, évidemment, comme pour l'internet, je m'attends à entendre les chafouins me dire : « On n'est pas en Corée du Nord ici! ». Certes. Pas de la même manière. Pas aussi frontal, pas aussi brutal. Mais… Êtes vous obligés de cotiser de force à un assurance maladie gérée par l'État ? Êtes vous obligés de cotiser de force à une assurance retraite gérée par l'État ? Êtes vous obligés de cotiser pour des écoles dont le programme est déterminé par l'État, que vous les fréquentiez ou pas ? Êtes vous obligés d'adhérer au libre consentement de l'impôt ? Êtes vous obligés de modérer votre parole dans l'espace publique sous peine d'être traité de fasciste, complotiste ou autre, retirant toute possibilité de débat et donc de liberté de parole ? Êtes vous dans un État qui se prétend laïque mais qui ne cesse de se mêler de la religion ? Êtes vous dans un État qui gère votre chômage, votre naissance, votre vie, votre mort, sans ne jamais vous laisser aucune marge de manœuvre et changeant perpétuellement les règles, en votre défaveur, et vous, payant toujours plus (dis comme ça, on dirait la mafia) ? Êtes vous dans un État où les membres de l'élite se servent toujours en premier, entre privilèges, systèmes différents de celui général, où les lois ne s'appliquent pas de la même manière, où ils ne représentent plus le peuple mais veulent le façonner selon leur concept du monde parfait, tout en restant dans leur tour d'ivoire pour ne pas être éclaboussés de cet enfer pavé de bonnes intentions ?

     Alors oui, nous sommes dans une dictature qui ne dit pas son nom, des plus vicieuses, de celles où un groupe de personnes n'a de comptes à rendre à personne, rognant les libertés individuelles chaque jour sous prétexte de guider le peuple vers un idéal dont il ne veut pas, mais où il sera systématiquement ostraciser s'il émet la moindre contestation. Encore une fois, pas directement avec une balle dans la tête, mais de manière plus pernicieuse, en s'attaquant à la réputation, à la vie de la personne, à ses vices ou simplement en lui collant tous les tracas administratifs possibles, le poussant soit à capituler soit à faire le sale travail lui même. Mais tant que ce simulacre de démocratie continuera d'exister, le français, participant à ce grand raout appelé élections, ne fera que charger l'arme qu'il aura sur la tempe.