Sodada, sodade, sodade

Lisa Azorin

Evora

Dernière ligne droite de la campagne électorale au Cap Vert. Ce weekend, les compatriotes de la Diva aux Pieds Nus se seront choisi un nouveau Président.

A Sal, île paradisiaque souffrant cependant de sérieux complexes touristiques, la politique n'a pas sa place, au point que le Président lui-même a préféré la quitter. Plus urbaine, Mindelo, terre natale d'Evora, semble aussi plus consciente de l'enjeu. Un immeuble entier a vu sa façade placardée des affiches de l'un des candidats en lice.

Sao Vicente enfin, désertique côté pile, luxuriante côté face, semble des trois îles la plus partisane. Dans les pentes escarpées du volcan, sur les terrasses des cultures, on croise sans cesse ce même visage, radieux, qui barre les poitrines sur un fond rouge éclatant. Ce t-shirt que tous ici arborent, est-ce la manifestation de leur choix politique ? "Les équipes du candidat sont venues il y a quelques jours, elles en ont distribué à tout le monde. C'est difficile pour les gens de trouver des vêtements…" Là sur le sol, des haillons sèchent au soleil, dont l'éclat s'est depuis longtemps terni.

Dimanche. Les Capverdiens ont voté. Rien n'a changé. Si : Cesaria s'en est allée…

Août 2011

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