Soleil, mon amour

zac-emen

Récit des premiers instants du réveil d'une femme si belle que seul le soleil peut lui servir d'amant.



Le soleil dardait des millions de rayons de vie sur la fenêtre et dans toute la pièce. Chacun de ses traits insufflait sa clarté et tous semblaient être dirigés dans une seule et même direction. Quittant peu à peu quelques songes emplies de fruits juteux, l'esprit d'Alexia s'éveillait lentement au monde des vivants et accueillait avec un immense plaisir les caresses du soleil sur son visage et sur sa peau. Elle mit définitivement fin à l'obscurité des rêves en entrouvrant légèrement ses yeux et sembla une seconde se trouver dans une pièce qu'elle ne connaissait pas, tant le jour modifiait l'essence des objets inanimés et des natures mortes qu'elle apercevait en travers de ses cils. Elle accueillit ce jour ensoleillé d'un sourire et lui susurra un bonjour tout en refermant ses yeux et s'étirant sous sa couette. Chacun des muscles de ses bras et de ses jambes frémit d'un sentiment qu'ils transmettaient aux nerfs et aux os avant de foncer dans son cortex gauche libérant un shot de molécules du plaisir qui finit de la réveiller. Elle tira la couverture et se leva, et s'étira de nouveau devant la glace. Elle portait une culotte et un body noirs. Elle observa son visage sur le miroir et se sourit à elle-même en voyant qu'aujourd'hui encore, elle était fraîche et pimpante.

Un mot lui avait été glissé sous le pas de sa porte. Elle le prit, se glissa sous ses couvertures pour prolonger la joie du réveil et le lut avant de laisser la note glisser de ses doigts au sol. Son lit faisait face au miroir qui était lui-même entre deux fenêtres identiques orientées plein Sud. Elle commença à se toucher tout en se contemplant dans la glace. Sa main gauche se faufila sous son t-shirt et s'arrêta quand ses doigts arrivèrent à son téton droit qu'elle commença à réveiller par diverses caresses. Sa main droite fila sous sa culotte et commença à jouer avec sa toison puis à masser ses lèvres du bas tandis qu'elle mordillait celles du haut, sans détourner son regard du miroir. Son visage était baigné par la lumière du soleil. Elle replia ensuite ses jambes qu'elle se mit à ouvrir et refermer au rythme de ses caresses.

Après une minute de ce jeu matinal, elle abaissa sa culotte jusqu'à ses chevilles ; elle retira la couverture pour laisser le soleil s'infiltrer en elle avant de le laisser se glisser entre ses cuisses. Avec sa main, elle lui fît faire de rapides et secs mouvements circulaires qu'elle accompagnait en faisant rouler son bassin. Le feu du soleil la rendait chaude. Ses cuisses étaient maintenant totalement ouvertes, comme pour se présenter en offrande au ciel bleu et à cet œil jaune qui pointait directement au fond de son être, l'éclairant d'une énergie joviale qui faisait monter la sève en elle. Le plaisir venait à sa rencontre à la manière des vagues envahissant le rivage. Elle referma soudainement ses cuisses sur sa main qui ne cessait de dessiner de mystérieux hiéroglyphes tout autour de son clitoris. Ses paupières s'abaissèrent et Alex poussa un “Râââ”-le suivi d'un long soupir, la main gauche fermement agrippée à son sein et les doigts de la droite maintenant noyés dans son humidité, les genoux toujours relevés et le soleil toujours dans sa position d'amant. Elle relâcha enfin ses membres et ouvrit les yeux. La jouissance opérait son reflux pendant qu'elle se découvrait à nouveau dans la glace : elle était une femme nouvelle auquel un jour nouveau donnait sa bénédiction. A la vue de ses cheveux dansant sur l'oreiller, de la larme pointant au coin de son œil, de ses joues enflammées et de son regard dur, elle se dit qu'elle pourrait s'admirer sans fin dans cet instant égoïste de bonheur ferme, vide de toute culpabilité.

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