Soleil noir et ciel de feu

rom169

Nuage blanc voguant au creux des cieux
Dans cette pâle flaque se reflètent mille rêves
Danse dans la nuit, refrain du monde bleu
Et tes yeux et les miens, liés comme l'écorce et la sève ...

Aux vents des paradis, ces forêts joie
Crient à la peur et à la douleur
Choisissons notre camp, nous y avons droit
Même si nous y laisseront sang et sueur

Il y a ceux qui écoutent, qui n'agissent qu'en pensant
Et ceux qui au milieu de cette perle grise
Écrivent de leur sang
Et oui l'ami, la vie c'est pas une belle surprise

Ce n'est qu'un empire d'espoir
Des plaines et des lacs, illusoires
Naufrage du système, devenu poussière
Et dans mon cœur l'orage, éphémère

Quelques vers en guise de souvenirs
Des ces derniers moments sous le lueur
Et cet œil abstrait sur l'avenir
Ne s'attend pas à ce que sonne l'heure

Ces montagnes et ces vallées
Ou règnent un sublime calme
Près de sommets enneigés
Pendant qu'ailleurs brûlent des corps sous le napalm

Évasion furtive de cette monotonie languissante
Qui régit ma vie comme une horloge décadente
Le blâme du monde sur mon âme incertaine
Donne à mon esprit une liberté soudaine

N'être qu'une flamme vacillante
Servant de jeu aux quatre vents
Qui suis je, à part celui que l'amour tente
Oui, qui suis je, finalement ...

Ni un sage, ni un soldat
Je ne survis dans la lumière
Des ombres et des mystères
Voilà ce que je vois

Mais pourquoi ces perles de glace
Roulent sur tes pas
Y a t'il encore la place
Que j'avais entre tes bras ?...

Je suis pas Saez ou bien Baudelaire
J'ai rien a voir avec ces génies
Seulement pluie et poussières
Qui tracent chaque vies

Un coucher éblouissant
D'un soleil agonisant
Du sang qui coule par terre
Âme vagabonde qui erre

Sentiers et chemins oubliés
Qui jonchent nos cœurs déchirés
Rappelez vous ces anciens temps
Où le cœur était vivant

Les grains et les coquillages
Qui craquent sous nos pieds quand on marche sur les plages
Ces rives de mémoires effacées par les mirages
Qui nous font pleurer puis tourner la page

Ces présences lointaines et futiles
Joignant envie et espoir
Quel sacrifice inutile
De vouloir voir dans le noir

Et ce couchant qui continue
À glisser, lentement ...
Et cette vie, perdue...
Qui le suis, doucement...

S'éteindre entre les bras du soir
À pleurer les esprits
Le chaman qui nous fait croire
Qu'au fond rien ne finit

Et ces idoles et ces dieux
Qui séparent ces corps, indolents
C'en est finit, divins impétueux
Vous et moi, éternellement

Triste éclair qui balaye en moi
Chaque éclat de vie, chaque parcelle
Et enfin, libère moi..
De ces peines qui s'amoncellent

Quatre mot sur un papier
Pour rappeler que le désespoir n'est pas partit
Histoire de dire, "faut pas pleurer"
Car l'autre disait que rien ne finit l'infini

Chaque pion sur l'échiquier
Vivant au rythme de la lune
Suivra le va et viens des marées
Pour toujours s'écraser sur la dune

Alors en regardant ce ciel de juin
Si encore, toi tu as le courage
Continue, oui, poursuis ton chemin
Et éternise toi parmis les âges

Car chaque cœur à une passion
Et que chaque jour espère demain
Il y a toujours une solution
Toujours un autre chemin

Crois en ce nouveau jour
Regarde moi quand je pense à nos souvenirs
Éternels pour toujours
Préservés dans ce sourire
Ton sourire ....

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