Solifugae
saurimonde
Dans un abîme noir vit le noir Solifuge,
Il était affligé ou peut-être le fus-je,
Il se nourrit du sang des livides amoureuses,
Ses pattes touchent à tout et sont bien ténébreuses.
Il fuit toujours le soleil
Il n'est pas une abeille
Il appartient à la Terre
Et côtoie les vers de terre
Dans certains fonds marins une majestueuse
Méduse, dansotant avec ses filandreuses
Tentacules teintées de la couleur des astres,
Rêvasse, foudroyant au toucher, quel désastre.
Elle ressemble à un drap
Blanc brûlant où reviendra
Tout en rêvant sous la mer
Toujours un rêve amer
Dans les tréfonds du ciel tourbillonnent planètes
Noires et rouges et bleues éclairant les tagètes,
Marguerites et lilas de lux versicolores,
Et les spectres chatoient d'éclats multicolores.
Elles ressemblent à tes yeux
À la mer et au ciel bleu
À la couleur la plus noire
À mon rouge cauchemar