Sommes-nous prêts à changer nos habitudes pour lutter contre la pollution ?

campaspe

Article publié initialement sur marieclaire.fr

De nombreux problèmes de santé publique se développent à cause de la pollution urbaine. Un des rapports du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa) attribuent l'émission de particules de diamètre inférieur à 10 microns aux secteurs suivants : la transformation d'énergie par l'industrie (31 %), la combustion de bois de chauffage (30 %) l'utilisation des engrais (20 %). Le trafic routier responsable de 15 % de ces émissions n'est que quatrième dans cette liste. En particulier, les particules dues aux voitures et celles dues au chauffage par le bois, composées de carbone, sont de nature proche. La question de la limitation de l'usage de la voiture (principalement diesel) et celle du chauffage au bois doivent donc se poser de façon conjointe. 
Il s'avère qu'au cours des dernières années, les citoyens ont été encouragés à se chauffer au bois et découragés d'utiliser leur voiture. 
De même, on a cru possible de diminuer la circulation dans les villes en limitant les places de parking et en développant les transports en commun en site propre. Mais de nombreux automobilistes viennent de loin et sont souvent chargés, et ne peuvent donc utiliser les transports en commun. Ils tournent des heures à la recherche de la moindre place de parking. De telles décisions ont eu comme conséquence de compliquer la circulation dans les centres urbains et donc d'augmenter la pollution au lieu de la combattre.
Ce genre d'inconstance et d'incohérence est très démotivant. Pour ma part, j'accepterais volontiers de faire quelques efforts à condition que les politiques publiques mises en œuvre soient enfin pragmatiques, intelligentes et cohérentes et aient une petite chance d'être efficaces : Je m'achèterais volontiers une voiture électrique même un peu plus chère si des bornes de rechargement existaient. J'accepterais même volontiers de renoncer à ma voiture personnelle si des systèmes de location court terme étaient mis en place.Je ferais plus appel au covoiturage, si sur les périphériques, comme en Floride, la voie de circulation rapide était réservée aux voitures ayant plus de deux passagers.
J'aimerais saluer ici des initiatives particulières ont pris le relais de politiques écologiques inefficaces telles cette chaîne d'hypermarchés qui propose des prise de rechargement multi-compatibles pour les voitures électriques ou ce magasin de meubles qui organise le covoiturage pour venir y faire ses achats. C'est peut être ce genre d'engagement qui est le plus susceptible de me convaincre.

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