Somnolence

mat_lartnak

les globes collés à la lucarne

j' laisse filer mon mal de crâne,

sur mon cortex, les infos glissent

pendant qu'Al Gore t'explique

que si l'gore-tex plisse

c'est dû au réchauffement climatique


Damidot existe

exister m'épuise


Un ange passe

en habit d'lumière

Et on change de crémière

Vas y qu'ça glorifie l'mythe

genre Vegas ville du vice

arrêtez l'supplice

Tu m'feras pas croire

qu'Elvis est mort sexy

Comme si Fontaine

s'envoyait toujours Areski


J'enfile mes après-ski

exister m'épuise


J'poursuis des idées fixes

le hublot tourne en boucle

comme quand Goscinny bâcle

un nouvel Astérix

une candidate claque le jackpot

en profite pour passer le bonjour de sa pote

“est ce que j'peux juste passer un petit message?”

sa joie s'étale en confiture.

au même moment, sur une chaîne à péage

on nous apprend qu'les conflits durent


Nagui s'exécute

exister m'épuise


Odeur de chien mouillé, grosse averse

Des litres d'info se déversent

Les codes sociaux et les valeurs s'inversent

le gout d'la pisse comme une mauvaise bière

Ca sent la mort comme une blague sur Robespierre


j'me crée des excuses

exister m'épuise


j'invente même des uchronies

pour expliquer ma fatigue chronique

un univers parallèle ou un paradoxe temporel

me plongerait dans un sommeil paradoxal

dans un monde fou et plein d'espoir

Plus à un détail prêt j'réécris l'histoire

Pernault au ministère de l'apéro

Barthez et Gignac à celui des sandwichs bio

Najat en jette en playmate cul-d'jatte,

Elle souffle le froid, le chaud

en nouvelle miss Météo


affalé sur mon canapé, j'comate

exister m'épuise

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