Sonate en ombre majeure

franekbalboa

Somptueuse. Une photo. Une silhouette. L'ombre se dessine sur la lumière qui transperce l'entrebaillement des volets. On devine une femme généreuse, aux formes délicieuses. Pour ma part je déguste cette photo. Suggestion d'un arrondi, une poitrine parfaitement dessinée, une délicate caresse noire sur la lumière. Je dessine ses formes et devine sa pose, elle est divine dans son vêtement le plus simple, la seule tunique qu'elle ne peut ôter... Délice des yeux, délice du cœur. Une poésie, féerie noire, pleine de vices, dans ma tête, peut-être aussi dans la sienne? Je vois ses cheveux ondulés danser sur ses épaules, caressant sa peau nue, ses jolies formes que j'aime à dévorer. Ses mains douces qui me parcourent le dos, un baiser langoureux, ses yeux bruns dans les miens, une flamme dans chaque regard, des frissons dans un instant aussi torride, ses gestes délicats, ses légers spasmes à chacun de mes mouvements, la faisant perdre ses moyens, tombant à chaque moment plus amoureux encore que le précédent.

Je la vois danser dans l'ombre, une mélodie bien singulière, la plus belle artiste à mes yeux, sur le son de l'amour. Les notes s'enchaînent et les souffles se font plus forts, la température monte jusqu'à ce que le thermomètre explose. Douce symphonie, nocturne, matinale, ou peu importe le moment, elle raisonne plus fort encore à chaque mouvement. Les gémissements se font encore entendre, comme un écho, comme si le morceau continuait, alors que seuls nos souffles extatiques continuent à briser le silence...

L'ombre reste, tout comme la lumière qui perce les volets. Elle reste, aussi belle bien qu'essoufflée, à mes côtés. Allongés, main dans la main, nous partons vers Morphée, ou discutons jusqu'au petit matin... Ah qu'elle est splendide, ma musicienne, elle joue si bien, je l'écouterai et la regarderai, encore, et encore... Dans chaque note raisonne l'amour, chaque effluve le respire. L'amour se conjugue à deux cœurs, à deux corps... Et avec les 5 sens.

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