Sonate pour une insomnie

Se peut-il qu'on puisse se sentir fatigué ?
Se peut-il qu'on puisse être désemparé ?
J'appelle la mort, mais ne la désire,

Je désire la mort mais ne l'appelle...Serait-ce cette sensibilité trop développée en moi qui rend chaque action complexe et épuisante ?
Mes pas sont lourd, mon regard se vide, mon cœur s'érafle sur ce le sol. Non brisé mais fissuré, il tremble.

Ce n'est pas l'heure,
Ce n'est pas le moment,
Je ne comprends pas ce malheur,
Je ne saisis pas mon tourment.

La boite à musique s'arrête. Se pourrait-il que la vie soit une souffrance pour moi ? Plus que je ne le croyais en tout cas. Pas besoin de dépression, pas besoin de rédemption, pas besoin de passion pour trouver du charme à cette faucheuse. Ce sont nos émotions qui font d'elle une beauté endiablée.Je suis simplement fatigué, sans doute trop pour rester couché. C'est l'esprit qui parle de la pensée, tandis que le corps, inerte, sombre.

Je caresse la pâleur de son corps,
J'embrasse la froideur de son être ;
C'est un adieu pour un mort,
Une prière pour nos ancêtres.