Sophie, la mer et la nuit.

odeanox

Variationen 17 - j'ai suivi des chemins de lumière, j'y ai trouvé de l'ombre.

Ainsi de nouveau tu t'éloignes.

Tu ne seras jamais que l'une de plus

A trouer mon cœur en larmes acides 

De chrysalides blanchies, de roches purpurines.

Le monde est un écho qui ne s'entend plus.


Navigue dans les arbres d'hiver et de flots de feuilles mortes et de tombes.


Tout semblait si clair pourtant, 

Ta voix ton souffle ta démarche tes yeux sombres tes cheveux ta bouche tendre.


Tout désormais fondu

Dans un miroir sous lumière noire.


Plus aucun reflet, plus un seul instant.


Corps transi en fondu de minutes infécondes,

de lèvres mordillées, de troubles en mains crispées 

de murmures en bruit blanc

Crise exsangue.


Il n'y a plus de temps et rien n'aura eu lieu.


Je reste là, subite, criblée de fosses humides.

Mon cœur meurt arraché dans des archives en cendres.


Je n'irai plus

Je n'aimerai plus

Ta voix sera corail

Embrumé de gravier.


Il est nuit ; crions ensemble, toi mon amour, ton ombre que j'enserre en couteau desséché.

Toi mon amour, toi mon ultime amour, cet amour que je n'ai jamais su te donner.



 



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