Sophie, la mer et la nuit.
odeanox
Ainsi de nouveau tu t'éloignes.
Tu ne seras jamais que l'une de plus
A trouer mon cœur en larmes acides
De chrysalides blanchies, de roches purpurines.
Le monde est un écho qui ne s'entend plus.
Navigue dans les arbres d'hiver et de flots de feuilles mortes et de tombes.
Tout semblait si clair pourtant,
Ta voix ton souffle ta démarche tes yeux sombres tes cheveux ta bouche tendre.
Tout désormais fondu
Dans un miroir sous lumière noire.
Plus aucun reflet, plus un seul instant.
Corps transi en fondu de minutes infécondes,
de lèvres mordillées, de troubles en mains crispées
de murmures en bruit blanc
Crise exsangue.
Il n'y a plus de temps et rien n'aura eu lieu.
Je reste là, subite, criblée de fosses humides.
Mon cœur meurt arraché dans des archives en cendres.
Je n'irai plus
Je n'aimerai plus
Ta voix sera corail
Embrumé de gravier.
Il est nuit ; crions ensemble, toi mon amour, ton ombre que j'enserre en couteau desséché.
Toi mon amour, toi mon ultime amour, cet amour que je n'ai jamais su te donner.