Sors moi d'là Jack
compteclos
Cher Jack,
Je t'écris depuis mes quatre murs. Cette chambre est aussi pâle que moi. Les murs livides s'accordent parfaitement à mon teint blafard.
Je vais mal, Jack.
Les médicaments qu'ils me donnent me rendent tel un zombie errant dans les couloirs la nuit et se faisant gronder par les infirmières car il est l'heure de dormir.
Jack, pourquoi m'avoir fait enfermé dans ce maudit asile ?
Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je déraisonne tu sais, je perds la tête, de plus en plus, de jour en jour. Je ne sais même plus quel jour nous sommes, j'ai perdu toute notion du temps ici.
Je t'écris encore Jack, dans la pénombre du soir. Je ne sais même pas quelle heure il est. Minuit ou bien quatre heures. Qu'est-ce que cela change de toute façon ?
J'ai toujours eu besoin de me confier à toi, Jack. A te donner mes peines et mes pleurs. Tu es mon ami de toujours, celui qui ne me laissera jamais tomber.
Je veux que tu trouves un moyen, que tu me fasses sortir de ce nid où grouille des zombies en mal d'affection. Je veux que tu me sortes de tous ces hommes qui ne pensent qu'à toucher mes mollets, à embrasser ma poitrine et à sucer mes lèvres. Sors-moi de là, Jack. Évade moi de ces femmes méprisantes, jalousant l'attirance que tous ces hommes ont envers moi.
Je ne peux plus continuer comme cela Jack, je vais finir par craquer.
D'ailleurs, mon front recommence à saigner. Forcément, à force de me taper la tête contre les murs.. Les infirmières étaient folles, c'était si drôle à voir,j'en ris encore.
Maintenant Jack, je ne veux plus jouer. Je veux retourner dehors, tu sais « dans la vraie vie ».
Avec tout le dévouement de mon amitié,
Ta Léa.