Souffle

Skander Dar El Jadid

L'orée sèche de ma bouche cherche ce qui

A forcé ma marche au chemin des semaines

De silex, étrangères brûlures

Sous mes pas


Sente qu'aucun doute n'apaise

Elle se tresse de celles des autres

Chacune recèle au creux comme une terre

Pour la mort


Au fossé qui frôle ma route pourtant

Tu te tiens, aux fers dignes et tremblants du silence

Et voici le visage du monde exempt des fouets

Du soleil


Mon souffle enfin revient que ta présence éveille

Et mon sang rebat quatre mille jours à l'heure

Quatre mille nuits à l'heure imprégnées de tes mains

Sur mon corps


Je réponds au ciel entêté de ta singularité

Et de l'excès féroce qui m'arrime à la vie

Quand aux nattes mouillées d'herbe du présent m'appelle

Mon désir


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