Souffle Enivrant

Fleur Claireux

Déferlant tel une bourrasque trépidante,

Tu égayes d'un air malicieux les êtres soucieux,

Nous réveillant pour mieux jeter nos masques.


Vent pimenté d'éclairs, tu déplaces l'air infecté.

Tu claques volontiers le portail grinçant,

Envoyant valser poussières

et plaies incrustées au murail.


Flamme intrépide,

Ta luisance réfléchissant la lumière,

fait ombre aux décombres, tableau délassé.


Pas le temps de craindre le danger.

Même si le labyrinthe est coriace et te casse,

Appétit vorace, tu dévores la vie,

Suivant le temps qui te suit à la trace!


Mais ton empreinte est si lourde, pourquoi?

Cette lumière incendiaire fut-elle provoquée

Aux cours d'orages électriques,

faisant poids à ce vide?


Et si vous suivez ce courant fluide,

Il se repose sur un visage,

Si vous le reconnaissez, regardez le dormir,

Caché sous les draps blancs,

Jamais vous ne l'aurez vu aussi vivant!


Moi, je ne peux que l'imaginer,

car il est hors de ma portée

et pourtant...

si près de ma porte.


                                                                                 24/11/2001

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