Sous les bancs du soleil...

henri-charte-pocel

Sous les bancs du soleil où se gercent les heures arrivent les courants des vents fous et sauvages qui sillonnent les ronces d’airain.

Désormais, la serrure de mon ventre est enfoncée. Dedans passent le sourd tintement de ton amour, l’accusable sourire de l’aube froide, l’écorchure épineuse.

Ta bouche cadenassée a brigué de ma peau dénouée les algues mortes de ma mémoire ; et le soleil poursuit sa vague ; et les ressacs dentellent à mes yeux son sel rouillé.

Signaler ce texte