Souffle
Anita Miller
Et te souvenir que les ruisseaux les rivières
les fleuves se rejoignent
dans le même courant
Comme les veines au travers de la peau transparaissent.
Tout glisse vers l'Océan :
ce sont ces angoisses qui indéfiniment s'évaporent au ciel.
Elles poussent les nuages au vent.
Cette pluie que tu crois d'ici est d'ailleurs.
Elle coule sur toi.
Sur ta langue un goût de sel.
Elle est de la Nouvelle Orléans.
Te souviens tu de la ravine chilienne ?
Les pentes dévalées à perdre haleine.
Le flot des mots coulant de sa bouche sans arrêt
La barrière de ses dents impuissante à endiguer.
Tu l'écoutes parler
Tu l'écoutes jouir
Et l'eau coule sur tes joues efface tes larmes
Te souvenir que cette petite rumeur t'es familière
Tu attires le vent, les tempêtes sous les crânes
Celui qui ne fait qu'un tour, un corps tu n'es qu'un corps
Ce sang qui a fait le tour millions de fois de soi même
And back to the start
Le delta l'étang
L'eau stagnante ment
Tu tires des plans entre trois galaxies
sur la constellation de ta peau
Plus haut
Plus haut le ciel
Il serait peut-être temps de poser doucement mais fermement
enfin pied à terre
©anitaa
Beau poème !
· Il y a presque 6 ans ·Louve
Merci Louve
· Il y a presque 6 ans ·Anita Miller
ok. toi prim's
· Il y a presque 6 ans ·Pas Humain