Star Wars, le dernier Jedi (épisode 8)

daniel-m

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Je m'éclatais en son temps et ce, non sans un certain succès, à rédiger des chroniques de films sur un site Internet aujourd'hui disparu. Le site, Ciao.fr, qui connu ses heures de gloire au début des années 2000 et qui n'a pas hésité une seule seconde à fermer ses portes brutalement un peu plus d'une décennie plus tard, dès lors que ses brouzoufs et sa crédibilité ont commencé à s'essouffler, emportant avec lui des textes nuls à chier, mais aussi toute une ribambelle de petites merveilles de culture populaire dispersées aujourd'hui dans le néant, et ce sans aucune forme de pitié ni de procès …

 

D'ailleurs, les écrits de gens comme nous sur Internet, ne pèsent aujourd'hui plus un kopek et c'est pour cela que je n'ai d'ailleurs en ce qui me concerne, aucune illusion ou prétention sur la pérennité de WeLoveWords, qui malgré le fait que le site semble fonctionner un peu malgré lui, continue de s'étoffer sans vraiment savoir pourquoi et dans quelle direction ! Bon, tout cela pour dire qu'il y a encore une paire d'années, je me serais fait un plaisir de pondre une chronique « amateur » en béton sur le film « Star wars, le dernier Jedi », mais que dans le contexte actuel, j'irai juste à l'essentiel. De plus, tout (et n'importe quoi) ayant déjà été dit sur le sujet, sur la toile et sur la blogosphère, je suis aujourd'hui convaincu d'avoir raison de ne plus tondre les touffes de poils qui ont soudain poussées dans la paume de mes mains d'internaute.

 

Dernière précision pour le lecteur qui se demandera avec raison, « pourquoi pondre une chronique sur un film sorti il y a déjà plus de trois mois ? ». Et ben passke ! Déjà je ne vais plus au cinéma depuis longtemps ne supportant plus les petits bruits et les coups de pieds dans mon dos, ni la vision d'apocalypse d'une salle de cinéma de fin de projection jonchée de détritus divers et variés, témoins d'une civilisation nouvelle en marche. J'y préfère mon home cinéma qui m'a d'ailleurs couté la peau des fesses et la haute définition de mon écran plat. Et puis, il est toujours bon de laisser se calmer les ardeurs des matraquages médiatiques et commerciaux et de surcroit lorsqu'il s'agit d'un « blockbuster ».

 

J'en viens à Star Wars, la nouvelle mythologie de notre temps, créée de toutes pièces et souvent avec un bâton et un bout de ficelle par le génial Georges Lucas dans les années 70. Esclave de son gout de la perfection, il poussa le bouchon à créer le préquelle de son histoire avec trois épisodes supplémentaires (ou complémentaires) allant jusqu'à retravailler et à remasteriser sa trilogie première pour harmoniser les deux. La mythologie nouvelle était alors sublimée et le public fut au rendez vous. Star wars était devenue la franchise la plus juteuse de ces quarante dernières années !

 

On n'allait donc pas s'arrêter là et c'est ainsi que JJ Abrams (celui là même qui nous avait fait avaler des couleuvres avec son interminable série Lost) fut désigné pour pondre l'épisode 7 de cette mythologie « Star Wars ». C'est exactement là que l'usine à rêves Walt Disney a mis la main sur le truc sentant la bonne affaire. Y en avait pas assez de vendre des Mickeys, des petites sirènes et des nains en plastic chez Mac Donald, fallait aussi mettre la main sur une véritable mythologie moderne histoire de garder les finances et une certaine image de marque à flot. On ne va pas se mentir, ce sont aujourd'hui les grosses boites qui ont déjà mangé les petites depuis belle lurette et qui font pour nous la pluie et le beau temps et ce même en matière de « culture » si je puis dire, qui nous abreuvent.

 

JJ Abrams étant déjà passé à la production et ayant d'autres chats à fouetter, a refilé le bébé à Rian Johnson, noble et doué sous fifre qui a du avoir une pression d'enfer sur le coup !? Bon, le gars maitrise et cet épisode 8 se laisse regarder pour ce qu'il est. Un ‘divertissement' de classe A, avec un visuel et des images (de synthèse) à couper le souffle. Du côté scénario, on prend les enfants et les petits enfants de la première trilogie et on recommence. L'on y rajoute des petits personnages secondaires dignes des lapinoux de Panpan et de Bambi des Disneys de la première heure, des images d'une esthétique et d'une originalité irréprochable, de effets sonores à faire se surpasser toutes les installations Dolby Athmos stéréo de dernière génération. Les protagonistes de la première heure tels que Luk Skywalker (Mark Amill) ainsi que sa sœur, la princesse Leia (Carrie Fisher) sont présents avec évidemment la patine naturelle des années. L'on s'est efforcé de ne rien oublier avec le souci du moindre détail et je dirais même trop de détails, car certains pourraient même alourdir inutilement une narration déjà assez lente. Le film fait tout de même deux heures trente.

 

Bref, j'aurais beaucoup de mal à faire ma langue de pute car cela se regarde exactement avec le même œil que celui des années 70, n'en déplaise aux détracteurs de cet épisode. Celui du blockbuster de divertissement (prétention qu'il n'avait pas à l'époque) qui vous en met plein les mirettes avec un scénario tenant dans un mouchoir de poche. Le truc avait déjà fait plus de 7 000 000 d'entées en France quinze jours après sa sortie et certes, cela ne garantie pas la qualité d'un « film », mais la bible, le coran ou la mythologie grecque ou romaine se sont eux aussi vendu à des millions d'exemplaires et en plus, y en qui croient toujours que c'est des histoires vraies :o)

 

Pour conclure, si vous aimez Star wars pour ce que c'est, vous aimerez ce huitième opus (avant le prochain qui est déjà en tournage) pour ce qu'il est. En ce qui me concerne, je ferai peut être une autre chronique pour l'épisode 16, si d'ici là, la force est toujours avec moi et cela ne m'empêchera pas d'essayer de voir de vrais films de cinéma bien qu'ils semblent être de plus en plus rares dans ma galaxie.

 

Bien à vous.

  • Le pouvoir de la farce! Mickey mouse est le meilleur....

    · Il y a environ 6 ans ·
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    julien-greco

    • Le meilleur et le déclencheur d'une société qui brasse aujourd'hui des milliards en prenant bien soin de dévorer ses concurrents. Disney avait du génie, ça c'est indiscutable.

      · Il y a environ 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

    • Disney a aussi des concurrents. Un jour, ils se feront peut-être racheté comme pour tous les autres. C'est la loi du capitalisme.

      · Il y a environ 6 ans ·
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      julien-greco

  • J'aime bien, loin de tous ces fils à gros budget, de petits films simples et émouvants.

    · Il y a environ 6 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Ben moi, j'ai la prétention d'être cinéphile. J'aime tout, à partir du moment où j'arrive à entrer dans l'histoire, quelle qu'elle soit. J'ai vu une tonne de films et je n'en ai pas vu une autre tonne Je ne lis pas et j'essaye de m'instruire par le biais du cinoche. Pour moi un film c'est comme un bouquin et des bouquins, il y en a aussi beaucoup de mauvais.

      · Il y a environ 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

    • C'est bien, tu t'ouvres au monde.

      · Il y a environ 6 ans ·
      Coquelicots

      Sy Lou

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