Statue de la Liberté

haricovert

Sur les chemins de son visage

Qu'elle chahutait de grimaces,

Les souvenirs avaient fait rage,

Les souvenirs voilaient sa face.

Les lendemains prenaient leurs formes,

Dessous sa peau crépusculaire.

C'était un visage d'automne,

Quand la sève meurt faute de lumière.

Pourquoi faut-il que cette femme,

Qui a donné toute sa flamme,

Voit son visage qui se fane,

Et ses enfants qui en ricanent ?

Chaque matin en son miroir,

Elle peut lire les lourds présents

Qui redonnaient beaucoup d'espoir,

A ses marmots qui renient tant.

Les pleurs versés n'ont pu fleurir,

Dans ses couloirs de labyrinthe,

Un seul baiser pourrait suffire,

Pour apaiser ses longues plaintes.

Sur les chemins de son visage

Je lui façonne un léger voile.

Elle me renvoie un sourire sage

Elle est si belle sur ma toile.

Je trouverai des bulles d'eau,

Pour colorier se yeux d'airain,

Elle m'écrira des petits mots,

Sur la buée de nos matins.

Maintenant qu'elle semble heureuse,

Occupée à, enfin s'aimer,

Je ne vois plus ses rides creuses,

Quand elle me fixe sans arrêt.

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