Stupeur

franekbalboa

Instants de vie

Mes mains sont fragiles et raides... Je ne me souviens plus avoir été dans cet état. Je suis parcouru de tremblements, mon corps ne répondant pas présent à tout. Mes yeux pleurent tout seuls. Rien ne les en empêche... Ils piquent et brûlent. L'iris gris/bleu est entouré d'une couronne blanche attaquée de rouge. Les larmes ne s'arrêtent pas. Le dos va bien. Mais les bras et les mains redoublent de tremblement avec l'avancée de la journée... 

Vais-je tenir?

Je n'en sais rien... Le temps passe et tout me fait souffrir. De la tête en passant par la nuque, les bras et les mains, l'impression être dépecé tant tout le coûte... Un simple mouvement est une épreuve. La mâchoire saute elle aussi, le visage larmoyant et épuisé regarde fébrilement l'horloge. Il reste quelques minutes, elles semblent infinies. Mes jambes s'y mettent. Elles flagellent et doutent d'elles-mêmes. Leur soutien faiblit, tout comme leur force. Les pieds sont chauds, brûlants même... Rien ne me laisse en paix. Je quitte l'endroit... Il reste encore des choses à faire. Conduire aussi est une épreuve. Les yeux brûlent plus que jamais alors que les larmes redoublent et que les mains fermement ancrées sur le volant ne tremblent plus, mais ce n'est qu'une question de temps. Le voyage est délicat avec plusieurs déviations, la voiture garée, je remonte péniblement la rue de chez moi. La clé a du mal à entrer dans cette fichue serrure...

Saletés de tremblements... Ils redoublent de puissance alors que je me saisis de la rampe d'escalier pour ne pas tomber. La voisine me salue, nous parlons quelques minutes, elle m'invite à boire un verre que je décline poliment, feignant d'avoir encore un programme chargé. Elle me fait promettre de passer un soir, plus rien n'a d'importance au moment où j'accepte. Je finis de monter ces marches qui semblent un Everest. Ouvrant la porte, je sens mes jambes faillir. Encore quelques instants, et je pourrai me le permettre.

La porte se ferme. La clé tourne dans la serrure, deux fois. Je déambule comme un zombie dans cet ensemble de pièce qu'on appelle appartement. La marche est horrible. Mes jambes vont me lâcher... J'arrive face au lit, et là crac... Me voilà sur les genoux...

Je m'effondrerai volontiers, mais dans un dernier effort, je me hisse sur le lit, dégoulinant de sueur et souffrant de partout... Le souffle peine... Je finis de m'allonger. En quelques instants à peine vient la fin... Chose rare... Assommé par l'insomnie totale de la nuit précédente, par les yeux attaqués par une conjonctivite, par le faire de piétiner et charrier des caisses de médicaments toute la journée... Morphée ne se fait pas prier, Et d'un coup sec, brutal, m'emporte dans cet univers qui me tend pour une fois les bras...

Laissez-moi... Je suis en pause...

ZzzzzzzZZZZzzzzzzZZZzzz...

  • Que Morphee veille sur vous bien mieux que ne le font les hommes...

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Journalintimebon

    damephoenix

    • Il est de certaines personnes qui veillent sur moi. Morphée ne le fait pas assez souvent. Mais Merci de cette délicatesse de votre part

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Djinn

      franekbalboa

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