Substituts

Ferdinand Legendre



Il y a dans son cou plusieurs éclats sucrés,

Que j'inspire d'une traite, en traces,

Je lui laisse ma peau, je lui laisse la place,

Je me prête.


Croyances sous zéro, j'écraserai la craie,

Si mon poing se referme, j'oserai peut-être,

Prendre l'attrait du corps, refermer la fenêtre,

Et délacer ses braies.


À mes mains orphelines, j'adresse un manifeste,

La moitié d'assemblée qu'incline ces tendances,

Chuchote en fond de salle, je n'me fais plus confiance,

On me jette des restes.


Et je goutte tes larmes, et je lèche tes plaies,

Parfois fais ta vaisselle, parfois je me fais sel,

Qui voudrait bien y croire, mais nulles étincelles,

Ne sortent du briquet.


La cuillère est brûlée, je contemple fébrile,

Sombrer notre cité, ses temples et sanctuaires,

Et j'entends la complainte, l'encre de mes artères,

S'épancher sous vos cils.


Quand successivement, ses chimères s'immiscent,

Ces missives de nuits détonent dans les cieux,

Flash, débris, morceaux de murs, tombent dans ces lieux,

Substituts liens que je tisse.

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