Le sale miroir et la grenouille
Ferdinand Legendre
Sale miroir, Je te regarde, tu n'es que salissures, Et d'un simple salut, je ne suis plus serein, Tu n'es qu'une vitrine, qu'un lége...
N'écris que dans l'urgence, n'aime qu'à petit feu, n'insulte que l'ombrage, oublie d'être insolent, ne négocie que mort, n'anime que des repas, inspire un coup d'enfance, recrache un hématome, respecte tes fantômes, accueille tant de chimères que les vagues ne rouillent, que tu ne vois que père, que le silence t'oublie, comme on oublie d'aimer, ne craint que les plus proches, fais des trous dans tes poches et dans le bois des murs, vomis sur les murmures, évoque l'innocence, n'en parle que s'il le pense, ou bien tais toi et danse, plus tôt que de nausée, au bord de la cuvette, n'érige que sans mérite, n'ai crainte si elles t'imitent, ne pleure plus les idiots, frapper les cordes vives, ne crie que la torture, comme il est dur de vivre, ne t'éloigne pas du bord, mais ne t'approche pas trop, épris dans la douleur, des souvenirs sur le dos, à mesure que l'écran sans âme de pixels, écrire autant que celle, c'est déchirer la peau, comme on dessine à l'encre, sur ton corps un tableau, de pastels en séquelles, partager un fond d'verre, ou bien finir sous terre, c'est l'infini mépris, c'est l'égo égorgé, et de s'aimer si peu, qu'on ne vivrait pas mieux, que de plaisir forgé,l'esprit fort embrumé, qui laisseraient sous tes yeux, misère et bords de mer, autant de contre-temps que d'infinis fumées…
Sale miroir, Je te regarde, tu n'es que salissures, Et d'un simple salut, je ne suis plus serein, Tu n'es qu'une vitrine, qu'un lége...
C'est la nuit des folles qui renversent des tonneaux, des ronds de cuir, buvards sur la langue qui s'excitent sur des pointes, qui ont des hanches ...
Il me dit que ce n'est pas moi qui écris bien, ce sont les autres qui écrivent mal. Il me dit que composer des poèmes sobre c'est comme éclater les...
Si tu doutes Si tu doutes réfugies-toi dans mes yeux. Tu y trouveras tout ce qu'il faut. Tu n'appartiendras à nul autre que toi. Tu t'y verras ...
Avec elle c'est toujours super, On prend le temps d'explorer les deux versants, de rouler sans filtre, Son corps sur la plage a la couleur du mauva...
Nous vivons dans deux mondes séparés.Dans le mien, je ne parviens à me dépêtrer de cette robe élégante, celle qui laisse ton dos nue.<p cla...
Je t'écoute et je sais ce que je pourrais perdre à trop parler de moi. Tes mots sont toutes ces gouttes, et leur parfum de cèdre, semble couler d...
J'avais écrit l'étreinte, la pente était glissante, Je retenais les lettres, et te soufflais à peine, Combien j'aimais tes doigts qui dans le creux...
Je me souviens d'écrire à t'en séduire, d'étreintes et encore, d'une manière presque automatique les doutes cernés sous l'œil, d'avoir cessé de rir...
Bientôt la lumière du crâne de verre laisse place à nos songes, Sous des draps de mers noires, nos pensées voguent en contact, Nos doigts miment l'...
C'est la peine courbée, l'écho des contours qui fait tourner les têtes, L'incertaine silhouette portant à bout de bras, Les contes interrompus, les...
Je n'ai d'autre essence que celle, embrumée, dans la liqueur, qui vient couler sur le sol, sous tes doigts et sur ton cœur. De l'étreinte de fortun...
Je refuse le trône Vous me connaissez, J'ai versé de l'alcool dans un verre d'eau, balayé les écarts entre nos destins, dansé devant le miroir,...
Depuis le haut de la falaise les nuages semblent comme couverts de sable, un homme au sol ne respire plus, tu me regardes sans doute mais je ne par...
Je trinque à l'inconnu, Sur eux verse mon verre, Caresse le bois du bout du doigt, Plus d'une fois j'ai pensé je crois, Avoir lu plus belles choses...
Sous la toile les flammes lèchent, Quelques bulles dorées crèvent en surface et finalement rien n'est plus insensé que de voler entre nos lèvres. Q...
Je suis dans les bras de démons, Qui, sans écailles, Depuis le bord du gouffre, se raillent, Et de ces corps font des jouets de plomb, </p...
La ligne noire sur ton corps, je la suis et j'essuie, Mes traces, efface les marques en surface, Et sous tes sorts mes craintes se cassent, Et tu m...
L'aiguille tape dans le rouge, je n'ai plus de réserve, assez de salive pour cracher la vérité ou bien mouiller tes doigts. Je suis deux grains au ...
Montre-moi qu'il y a encore un peu de souffle. Dis-moi que ce sera fort à nouveau, promets-moi l'ivresse. Déshabille-toi encore à la lumière de la ...
Parfois je me laisse déborder par ces sentiments ramenés des vagues. Ils s'échouent là, parmi les algues et l'odeur de celle qui ne dit pas son nom...
Derrière le voile on voit la lune, et j'ai ce ruissellement, son écho, ce que vous coulez entre mes mots, ce qui ne reste que salive, ce qui suffit...
C'est ici que l'ombre voit le jour, c'est ici qu'elles naissent, Sous l'éclat du désastre, d'un lourd pas, Ces visions qui s'encastrent, ces image...
Ravi que la lune et l'orage se disputent vos tours, Il pleut des vagues de cordes, de l'acier, des vautours, Tu chantes mes louanges et me fais a...
Autour s'effritent furieusement les restes de peinture. Les rêves immatures, nuits orphelines, où jamais n'avait été aussi grand le désir de brûler...
En descendant à Alexandre Dumas, il tombe sur ce SDF assis sur une chaise de plage, doigts de pieds en éventail qui semble, sereinement, attendre l...
La Fille de l'orage Il fallait cerner l'iris, plier la page, langues abysses, depuis nos cuisses, <...
Il y a dans son cou plusieurs éclats sucrés, Que j'inspire d'une traite, en traces, Je lui laisse ma peau, je lui laisse la place, Je me prête. ...
Je marche dans l'allée, le ciel coule, entre gris, noir et lourd, n'offrant nulle ouverture, il me tient à la gorge comme tes mains m'avaient empoi...
Je me tiens Je défends des positions, dos au mur, face aux embruns, face à ce qui veut nous éteindre. Je brise des couches de peinture aux poin...
Je suis né dans la tristesse comme on né dans la bière, à l'ombre d'une ivresse sordide. J'appris à craindre mes élans comme on craint l'infini, à ...
Je regarde tour à tour ma tasse de café, ta gueule de cinéaste indépendant et la photo d'un aviateur pendant 14-18, accrochée derrière toi. Enfin, ...