SUMMER LOVE

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     C’est le printemps ! Les pigeons envahissent invariablement la ville, les terrasses de café sont bondées et les couples fleurissent de nulle part. On les avait presque oubliés, calfeutrés qu’ils étaient devant Dr House. Mais ils sont bien là, préparant leurs week-end touristiques en bord de mer, ou au jardin du Luxembourg. Sont-ce les hormones qui créent ce phénomène ? Ou un bronzage éclatant qui enjolive une silhouette déjà convoitée pendant des mois sur les bancs de la fac ? La proximité des examens et de la délivrance estudiantine aurait-elle pour effet secondaire (outre le retour des boutons d’acné) de rapprocher les tourtereaux ? La prévoyance de temps libre pendant les vacances représenterait-elle une garantie de réussite du couple ? Ou le temps du batifolage est-il tout simplement arrivé ? Peut-on réellement s’engager en été ?

             Paradoxalement, malgré ces observations de mains tenues fébrilement et de baisers échangés au soleil couchant, l’été représente la saison de toutes les folies. J’entends par là- pour ceux qui ne suivraient pas…-  la saison de toutes les tromperies. Les peaux sont bronzées, les corps dénudés, les coktails sirotés, du travail prémâché en quelque sorte. Peut-on vraiment construire une relation à l’aube de cette dépravation ? Pour plusieurs de mes prétendants, qui multiplient les demandes, c’est apparemment le cas. C’est un peu comme un job d’été, en somme. Vous faites votre boulot, on ne vous en demande pas trop et si vos performances paraissent satisfaisantes, on transforme le CDD en CDI, et on vous engage pour l’année. A temps partiel souvent… Alors après tout, pourquoi ne pourrait-on pas mettre notre relation à l’année en mode pause, et s’offrir une petite douceur estivale ? Un peu comme on trahit notre régime steak-salade avec les chouchous, beignets, à la glace, à la glace ! Cela pourrait également être un bon moyen de tester ses attaches. Une sorte d’Ile de la Tentation, version non pré-écrite par la prod’ de  TF1.

   Pour ce qui est des esquimaux, nous sommes toutes logées à la même enseigne. Reste à savoir si on se laissera tenter ou non… Miam !

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