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Sur les paupières de la nuit électrique
Etienne Poiarez
Contribution pour le bordel poétique (auquel je pourrai être présent) dans lequel je serai un dandy qui n'arrive à vivre que durant la nuit.
Dans ces nuits blanches qui s’en allaient mourir au fond du cendrier,
Un paradis instable / dans une capitale aux contours indistincts, le fleuve noir coule paisible et taciturne. Ses courbes sont voilées de moire, drapées d’électro
Fait de béton et d’acier,
Des corps emprisonnés
La Techno tonne – mouvements grégaires baignés par des nappes froides, intenses, profondément mélancolique / on sample le pouls de la nuit / des sons pêchés dans l’azur / la réalité se change, les mots implosent
Ne pas penser, ne pas, juste, pas, ne plus être, pas être, juste être, plus d’homme, seulement des machines entrant en collision
Le nouveau réel
(Transition vers l’after)
Une intimité feinte. Dialogues épars, douce confusion, Deep House, sofa, enracinement profond, allongé dans la moleskine du canapé, ne persiste qu’un
Cri de joie pur perçant les nuages ouatés
Le corps, sans l’effet d’arrachement / le corps exulte toute sa légèreté, sans même cligner de l’œil
Dans le brouillard atomique des choses, un oiseau piaille de bon matin, nous remontons d’entre les vivants sous les lumières plastiques des avenues, rues, quartiers, errances, retrouvailles,
Je m’endors à l’aube sur le fil de la lumière