Surprise, you're dead!

plumedesang

Titre du texte: chanson de Faith no more.

"Surprise, you're dead!

Hahaha, open your eyes


Surprise, you're dead!

Guess what?

It never ends

Never ever ends"


"Surprise, tu es mort!

Hahaha, ouvre tes yeux


Surprise, tu es mort!

Devine quoi?

Ca ne prendra jamais fin

Jamais, jamais fin;"


Faith no more _ Surprise, you're dead


    L'on dit que le Heavy Metal est la musique du Diable. Une semaine plus tôt j'aurais répondu à ses détracteurs, une canette de bière bon marché à la main, d'aller gentiment se faire voir au ciel, pour rester poli. Désormais je n'ai plus qu'une pensée en tête: échapper aux hordes démoniaques qui me collent au cul avant que ce dernier ne finisse cuit à point à la broche dans une dimension parallèle tout droit sortie d'un livre de HP Lovecraft ou de Clive Barker.

 

    Tout a commencé il y a trois jours. Nous étions partis  en festival, entre potes. Le "Brütal Decibel Carnage" de son nom, accueillait les groupes les plus bruyant, les plus gras, de la scène. La programmation était majoritairement axée sur le brutal death metal et le grindcore.

    Si le premier jour s'est déroulé sans embuche, le lendemain tout dérapa.


     Nous assistions à un set de deathcore, quant, en plein breakdown, l'alcool et autres substances diverses et variées eurent raison de l'estomac, pourtant réputé à toute épreuve, de JD.

    Jean Damien, de son vrai nom, est partit illico presto rendre le contenu de son système digestif dans les bois alentour, telle une offrande à un obscur dieux de la forêt des temps immémoriaux.

    Alors que le concert touchait à sa fin, pas de nouvelle de JD.


    Un quart d'heure plus tard, mon smartphone en mode flash dans une main, une bière et un joint dans l'autre, je partais à sa recherche en compagnie d'Amelie, la petite amie de François, resté sur le site du festival. 

Je ne sais pas ce qu'il est devenu depuis, si il est en train de danser le pogo sur le son saturé des guitares électriques et au grunt gras d'un frontman tenant plus du porc que l'on égorge dans un abattoir que de l'humain, ou si, dans ma course effrénée contre la chose qui me poursuit, je vais tomber sur ses entrailles à nu et ses yeux révulsés au détour d'un arbre.


    Cela fait maintenant plusieurs heures que je cours à travers bois.  J'ai perdu toute trace d'Amélie, quant à JD aucune nouvelle. Je cours à en perdre haleine, me demandant même si les créatures qui me poursuivent sont bien réelles ou si elles ne sont que le fuit du pétard sur lequel j'ai fumé combiné à la quantité d'alcool ingurgité quand, soudain, une branche basse me tire de mes pensées. le temps de me retourner, puis plus rien, trou noir.

    C'est à peine si je sens les crocs entamer la chair de mon torse alors que la vie quitte peu à peu mon corps endolori.


    L'on dit que le Metal est la musique du Diable.

Allongé là sur le sol, les entrailles à l'air, je ne puis m'empêcher de penser au King qui écrivait à propos d'un certain Jack "Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras". 

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