Ta jupe était frivole

compteclos

Des cris perdus dans les tréfonds de nos nuits,
Comme pour ne jamais oublier le bruit,
Que faisait le clapotis de la pluie,
Contre nos fenêtres endormies,

Elles étaient bien les seules à dormir,
Pendant que nous rêvions de nos avenirs,
Les bras étendues, dans ce lit sinistre,
Nous étions, encore, à moitié ivre,

 
A se rappeler notre enfance,
Cette jeunesse perdue dans l'insouciance,
Lors des beaux jours nous promenions Espérance,
Pour ne plus ternir dans la souffrance,

 

C'était l'époque des drogues et des amours,
C'était l'époque où naissaient de nouveaux jours,
Différents d'hier mais semblables à un avenir sourd,
C'était l'époque des incontournables détours,

Je me souviens de ta jupe volant dans le vent,
Tu te trémoussais devant tous tes amants,
Et le soir, tu venais me retrouver, les yeux étincelants,
Amour caché, secret qui prendrait quelques tournants,

 

Tu étais fille de haut gradé,
J'étais amoureuse de tes pêchés,
Et tu te taisais,
Lorsque sur toi, ma bouche s'échouait,

Nous ne comprenions ni l'amour ni nos ébats,
Nous savions seulement que nous étions là,
Et que nous franchissions pas à pas,
La passion au fin fond de mes draps.

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