tapis rouge
cheetah
hier soir à hollywood, tout le gratin était là. bon ok sauf le cast de twilight, occupé à tourner… dans notre jardin (enfin à 1h d’ici). robes de grands couturiers à cent mille euros, costume noir, chemise blanche et cravate noire de rigueur pour ces messieurs. stars du grand et du petit écran, jet-setters de haut-vol, les chroniqueurs mondains s’y sont fait les crocs. présentations de films, parterres de paparazzis, confettis et champagne à gogo, l’argent a coulé à flots. personne n’a évoqué la révolte dans les pays arabe ou la récente crise financière sauf peut-être les réalisateurs du meilleur documentaire (inside job) qui ont tenté bien difficilement de rappeler à ceux présents que la crise était loin d’être derrière eux (nous). des gens ont chanté, d’autres ont fait des blagues. kirk douglas appuyé sur sa cane ressemblait plus à un mort qu’à un réel être vivant mais bon ça reste un grand bonhomme. charmeur et pitre à ses heures, il a flirté gentiment avec anne hathaway sous les yeux incrédules d’un james franco aux allures de james dean des années 2000 (pas pour rien qu’il a incarné james dean il y a dix ans dans un téléfilm: il était une fois james dean).
les prix ont défilé toute la soirée, pour certains assez obscurs (sound mixing, sound editing…), d’autres bien mérités (costumes, décors, réalisation… tout le tintouin habituel). bref entre les coupures publicitaires tout le monde était sur son trente-et-un et souriait bêtement quand on les nommait. des grands-mères se sont levées dans l’assemblée et ont balbutié deux mots émouvants qui ont du ravir le public nord-américain avide comme on le sait de niaiseries et autres épanchements de sentiments dégoulinants. il ne manquait plus qu’une main sur une bible et on se serait cru à la messe. dans l’ensemble la soirée a été plutôt sympa, même si des génies du cinéma comme nolan ou fincher n’aient pas été remerciés comme ils auraient peut-être du l’être. ce n’est pas que j’ai adoré (pas vu donc…) inception mais paraît-il que le film méritait plus… que the king’s speech, film historique gris et triste à souhait, porté, apparemment, par des acteurs brillants (colin firth et helena bonham carter entre autres). coppola, spielberg et autres vestiges d’un cinéma culte qui a bercé notre enfance étaient là, la tête haute malgré le nombre de jeunes acteurs et réalisateurs là pour leur voler la vedette. des stars ont remis des oscars, tous l’ont dédié à leur maman et leurs enfants, proposé de le scier en deux et d’en donner la moitié à leur réalisateur. certains ont même chapeauté le leur en honneur du grand tim, présent et un rien dans les nuages comme à son habitude (et c’est un peu pour ça qu’on l’aime).
ma soeur sur son canapé a je l’avoue balbutié au moins autant que kirk à plusieurs reprises, à vrai dire dès qu’un beau garçon mettait les pieds sur la scène: jude, matthew, hugh, justin et j’en passe. on n’avait pas vu la moitié des films nommés (et encore je suis large) mais j’avour que tous ces extraits nous ont mis l’eau à la bouche. une session de thepiratebay.org plus loin, je dois dire que malgré le côté illégal doucement chatouilleux, certains films ont pris place dans ma liste de téléchargement.
à côté c’est sûr que nos césars lutéciens paraissent bien fades. quoi que. quand valérie lemercier danse et chante rabbi jacob, je pense que ça vaut bien james franco en robe et maquillage. paraît-il que cette année de caunes a fait très sobre. à croire que le garçon s’assagit avec l’âge. bref encore une soirée glamour à l’américaine passée sur notre canapé canadien, les pieds sur une table suédoise fabriquée en chine par des petits philippins, tout ça une bouteille de vin argentin répartie (équitablement) dans nos verres. ça faisait une bonne semaine qu’on n’avait pas allumé la télévision et ce n’est pas de si tôt qu’on la rallumera.