Taquiner la rebelle

Ma liberté chérie
A laquelle je tiens,
Sur cet infini nu
Et quelque fois austère
Je draperai des soies
Du lin et du velours
Et des voiles légers
Sous lesquels nous irons
Taquiner la rebelle.

Et elle acceptera
Sans trop céder le pas,
Voisiner aux côtés
De cet amour grandiose
Qui sent bien que sa cage
Doit rester grande ouverte,
Puissant sans étouffer
Ardent sans se brûler
Ni ailes ni désir.

Ainsi nous garderons
Nos regards enfiévrés
Nos lèvres rouge fraise
Nos mains impatientées
Et nos corps qui s’avalent.