Tempete

christinej

Tempête

 

Le jour se montre indécis

Un levé de soleil mourant

L’absence de tout bruit

Un voile pose sur le levant

Des arbres fantasmagoriques

Des ombres évanouies

Lumières apocalyptiques

Un dernier souffle de vie

Mirage de poussière

Fait du sable des temps

Endort les prières

Des djinns errant

L’Œil se trahit

Le cœur se serre

La respiration s’amoindrit

Dans la tempête du désert

Le sang ocre de la Terre

S’est répandu sur nos seuils

Reflétant notre misère

Et montre notre orgueil

La Terre pleure

Sa peine emplie l’air

Secs sont nos cœurs

Vides sont nos rivières

La Terre s’ouvre les veines

S’échappe alors un vent de colère

Aride comme notre haine

Douloureux comme nos guerres

Une tempête s’est levée

Figeant la vie dans la terreur

L’homme doit arrêter et écouter

Car la Terre aujourd’hui se meurt

 

Christine

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