Tempête

machinehumaine

Parfois, il suffit de s'arrêter un peu...

Il souffle, tourbillonne et soulève la terre. Le vent glacial pousse les feuilles des arbres sur les chemins. Les yeux me piquent lorsque je reçoit les poussières et le sable dans les yeux. Mes oreilles se remplissent du son de ce sifflement brutal. Le froid mordille mon visage comme quelque bête gloutonne, avide de sang. Je marche doucement, les yeux mi-clos et avance doucement sur le chemin de la Coulée Verte. Le sable du chemin se délite sous les coups des bourrasques. Mes pieds glissent doucement près des flaques d'eau. Je regarde le ciel derrière les pylônes des lignes à haute tension. Les fils se balancent d'un côté à l'autre admirablement flexibles et résistants. Les nuages gris et la faible luminosité générale contribuent à planter un décor hivernal. Nous sommes en Février. Au milieu de ce chaos des éléments, un arbre. Précisément un pin où une pie vient d'atterrir avec une brindille. L'oiseau tente de faire son nid au milieu de la tempête. Silencieusement, branche après branche, volant ici et là pour construire son abri. Je m'assois sous l'arbre, le pin. Le seul endroit où je ressens un semblant de calme dans le vent. Une sorte de microclimat localisé. Une douceur et une chaleur émane de ce pin. Il est là, puissant et robuste. Il protège le quidam fumeur pendant ces quelques instants où les bouffées s'enchaînent. Ces petits moments d'éternité, il les voit défiler tout doucement. Gentiment, le pin protège du vent, la pie fait son nid et assis là, le voyageur admire la beauté de la vie, tout simplement.

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