Terre Promise

Ma terre promise, viens dans mes bras.
Mon arche, viens t'échouer sur les rives de ma tendresse.
Ma perle, viens rouler sur mes lèvres.
Mon fil de vie, viens te faire chatouiller aux bouts de mes doigts.
Je ne suis pas raisonnable ô mon fol Amour!
Toi qui te caches de moi,
Moi qui me prive de toi.
Je ne me consolerai pas seule,
Je vivrai la nausée au bord des lèvres tant que je n'aurai pas manger ton sang.
Hurle-moi!
Je ne me griserai pas d'autre oiseau,
Quand ô ma grive mon désir tu grèves.
Tu m'as dans le coeur!
C'est ta sueur qu'il me faut jusqu'au petit matin.
Comprend bien:
Tes états d'âme sont mes champs de bataille,
Mes larmes, les fleurs de ta barbarie,
Ton regard est un linceul dont j'ai oublié la couleur,
Je suis égarée dans ses limbes.
Je ne sais plus écrire la profondeur de mon Amour,
Mis à part sur le marbre.
J'ai le corps qui appelle ta peau,
Le coeur qui s'épand en un tapis de pleurs mauve,
Quand je pense à toi,
Tout s'élève. Tout est cendré.
Cerne-moi de bleu!
Je nous vois dans un petit endroit,
A l'abri de toi, à l'abri de moi mais à l'orée de nous-mêmes,
C'est un souvenir qui me revient de toi,
C'est un désir qui revient de loin.
Là-bas, c'est l'intersection des deux droites parallèles de notre amour.
Je sais que c'est impossible alors je te comprends.
Téméraire, je vais poursuivre mon périple vers tes yeux,
Afin que mon souffle embrase vite tes lèvres,
Et ne s'étiole sur d'autres bouches plus avides de trêves.