Terreur et volupté.

Nos accablantes craintes d'enfants,
Se sont d'un coup de vent envolées,
Avec, sur tes lèvres, la saveur de riz au lait,
A deux le nébuleux avenir est insignifiant.

Dans l'implacable fureur,
Je crie et hurle de douleur,
Quand ta soyeuse main effleure ma bouche
Cesse mon agonie et plus rien ne me touche.

A la percée du roi de braise à l'aube,
Je ne peux renoncer à ce que ton souffle
Ne m'effleure et ne m'emmitoufle,
Sans ton amour je suis ôtée de ma robe.

Tu m'as défaite de mes pensées les plus moroses,
Légère ce matin à tes côtés je m'éveille,
Après cette nuit au pays des merveilles,
Notre idylle ne peut être une rose.