THE BOUNTY HUNTER AND THE “SUMMER OF LOVE” Volet-3
suemai
— Alors Schlack, ton coffre à magie ça donne quoi ?
— Des Uzis et micros Uzis. J'en avais prévu deux pour chacune, alors on se partage tout. Ça vient avec des masses de chargeurs. Quelques lacrymogènes et Jumelles infrarouges.
— Ben pour moi, enchaînais-je, j'ai que mes tronqués et un bon stock de lames. Le FBI c'est pas fort leur truc. J'vais parler au vieux Bert au retour. Oups… j'oubliais. Des combinaisons pare-balles. J'en traine toujours un bon stock. C'est léger pis efficace. J'crois qu'on est bonne pour deux chacune.
— Hey Tzin, t'as aussi que l'minimum, que j'lui demande ?
— Pas vraiment Yana. Mes deux Sig Saeur, cette carabine silencieuse, sans percuteur qui balance des fléchettes empoisonnées sur une distance de 500 mètres. Plutôt efficace je l'avoue. Et… mon matériel perso. J'développe mes propres armes. Je me dis que si j'veux rester vivante, ça m'prend le strict minimum.
Tzin se rend à sa moto et rapplique avec un caisson. Elle fout tout sur la table. Elle ouvre son ordinateur. Elle lance une app. et v'là qu'elle sort du baluchon un genre d'rondelles. Elle s'éloigne pis nous d'mande de r'garder sur l'écran de son portable.
— Ben ça alors, c'est quoi l'machin ?
— Ce que j'ai en main, Yana, explique Tzin, se nomme webcam, que j'ai adaptée. Ça renvoie une image à l'ordinateur. Donc, ces capteurs peuvent être utilisés à des fins multiples et pour ce qui va suivre ce sera un must.
— Ben là, Tzin, l'air pas convaincu, tu peux développer...
— Ce sont un peu comme des caméras, mais sans fils, qui nous renvoient des images sur ordinateur, selon un angle maximal de 180 degrés.
— Ok, ok… Si j'comprends, on en place un peu partout, toutes les images apparaissent sur ton ordinateur ?
— T'as compris le principe Yana, m'retourne Tzin. Le plus intéressant, c'est qu'on peut en coller sur nos casques et renvoyer, au portable, des images en mouvements et précisant notre position, ça détecte aussi l'ennemi. La personne à la console peut nous informer de tout et nous aiguiller. Tenez, ce sont nos modules de communication. On va pouvoir se contacter verbalement n'importe quand.
— Et ben, enchaîne Schlack, là Tzin, t'es vraiment douée.
Avant même que j'parle, le Barry se propose pour le job d'opérateur du coté ordinateur. Personne ne s'y oppose. De toute manière on a pas l'choix.
— Faut faire encore du repérage pis placarder ton matos Tzin.
— Et si on débutait par nos casques, suggéra Bernie ?
— Pas mal Schlack, de lui répondre.
Alors là, c'est la plastification qui débute supervisé par l'Barry, le faux j'ton. On grimpe sur nos motos. On fixe les rondelles, pis c'est l'départ. Droite. Gauche. Petits cambrages. Barry se tape les ajustements. C'est ok, qu'on l'entend crier.
Là c'est le plus «hard» qui s'prépare. Le terrain. D'après les notes de Tzin, changement d'garde aux heures, Jamais les mêmes.
— Pas mal Tzin, tout en la regardant, donc la nuit, deux mecs aux heures. On parle donc de 8h.
— Oui Yana. Exact. Seize hommes pour huit changements.
— Bon, bon, bon, déjà un minimum de seize mecs d'identifiés. Mais faut savoir pour le reste. J'pense que l'mieux c'est d'les boucler deux par deux. Aussitôt que ça change de garde, on s'colle aux fesses des deux qui r'tournent roucouler. On élimine. Ça nous en fait seize de moins.
— Tu veux les zigouiller Yana, me demande Schlack ?
— Non. On sait pas qui c'est. On va s'l'es ficeler, mais du solide. On a quoi ?
— Minute, me répond Tzin, je fais l'inventaire. Des Tie wraps. Des sacs plastifiés avec entrées/sorties d'air. Des petites tiges, mais je ne sais pas ce que c'est…
— Montre-moi. Bordel, des glamms, pas croyable.
— Et ça sert à quoi au juste, Yana ?
— Ben Schlack, c'est la solution parfaite pour ce qu'on va faire. Une entaille au bout d'la langue, tu insères la tige. Ce sont des décharges électriques si le type s'met à chialer, même un p'tit son. Le must du best.
— Beurk, se lamente Barry, un traitement inhumain…
— T'aime mieux te faire flinguer mec !
— Non, non, ça va aller Yana.
— Ben çà vient d'où tout ça ?
— Des trucs que je traîne au cas où. Mais je ne savais pas pour les glamms.
Alors là, tout'l'monde attrape son air. Une perle la p'tite Tzin. Schlack complète l'artillerie de corde de nylon et de ruban adhésif.
— Ok, le plan. Je poursuis. Pas question d'tuer quelqu'un avant de savoir c'est qui not'gars : Josh Tellman. Après on avisera pour la racaille.
On regarde les croquis de Tzin. On mémorise tout. Là j'dispatche.
— Faut le silence total. Deux opérations du même coup, on choppe les mecs, pis on fixe les cams.
— Ok, ok, lance Barry, mais on doit savoir où les fixer ces cams, ça ne va pas n'importe où. Nous devons établir un périmètre
— Il a raison, enchaîne Tzin.
Barry sourit. J'me la ferme. Mais pas pour long.
— Alors Mr. l'rigolo, t'as peut être une idée d'génie ?
Là, il réfléchit. Il s'adresse directement à Tzin. Elle résume. Il est décidé qu'on va couvrir un quadrilatère de 750 mètres en répartissant les cams selon les stocks en main. Barry validera la pose.
— Merde, si faut pas les tuer, y'a encore un os.
Tzin règle le problème en moins de deux. Son lance-fléchettes, utilise aussi des anesthésiants. Génial on conserve le plan tel quel. Bernie et Barry se coltinent les cams. Tzin me ramollit les gars et j'm'occupe de les ficeler, solide. On attend. On s'les fait au complet. On dégote une planque. On les case et on dégage.
On vérifie les systèmes de communication et v'là l'départ en motos. On stoppe à une bonne distance pour pas s'faire r'pérer. On se lance. On avance doucement. Barry demeure en retrait avec le laptop. Tzin se hisse sur un rocher d'bonne hauteur. J'prépare mon matos. La communication est bonne. J'me trouve une planque à environ 50 mètres du poste de garde. C'est partie. Tzin frappe le premier puis le second aussitôt. Ils s'écroulent. Je me rue sur les gars. Des mastocs. J'taille les langues, j'insère les glamms. Sparadrap en trois couches, Tie wraps et sac de plastique. On s'en fait seize de la même manière. Schlack termine la pose des cams sous les recommandations de Barry et on s'regroupe. Là, faut se coltiner le transport de seize éléphants à un endroit non déterminé. Tzin et Bernie trouvent rapidement le meilleure emplacement. Mais là, encore un os, comment on les traîne jusque là ? Ça, on avait pas planifié pis ça urgeait. Barry suggère de les transporter. On se l'fusille. Des monstres les gars. Y m'vient une idée.
— On va les réveiller, pis ils vont suivre comme des toutous. Combien de temps l'anesthésiant Tzin ?
— Ben avec ces gars-là ce ne sera pas très long. Seul problème il faut les mettre debout ensemble. Les derniers piqués ça va tout ralentir.
— Yana attend, me dit Schlack, j'ai vu comme un bidon de quelque chose près de l'entrée.
Schlack se glisse sur les lieux et rapporte le contenant. C'est de l'essence.
— Ça va aller Tzin
— Bien, je peux rien promettre.
Je m'empare d'mon foulard et j'imbibe. Schlack passe le tout sous le nez du dernier picoré. Il tousse bon signe. Il ouvre les yeux, très bon signe. Il veut crier et se retrouve au sol en larmes, un super de bon signe. On les fait marcher en rang d'oignons jusqu'à la planque. Ils s'étendent. On les ficelle de pieds à poignets, les uns aux autres, avec de la corde et des Tie wraps. On ramasse le matos. On court aux motos et on s'tire. Prochaine mission, le lendemain.
***
— La vache s'écrit Schlack, et s'ils les découvrent ?
— Pas d'soucis. Ça va leur prendre un max de temps. La planque est top niveau. Et pis, ils n'ont pas vu nos bouilles.
— J'sais Yana, mais ça reste possible. Alors ça va donner quoi pour demain soir ?
— On avisera. Ça me donne l'impression que c'est une petite armée, va falloir faire dans l'délicat.
— Ok on croque un morceau et hop le dodo.
Là, faut encore voir la tête de Barry. Schlack se tape la cuisine. Il va s'étaler que je me dis. Schlack revient. Des restes de la veille. On bouffe. Ya un malaise. Ça tranche au couteau. Finalement c'est Bernie qui règle le problème.
— C'est ok Yana, si Barry et moi dormons ensemble ?
Elle me fixe. C'est sûr que Schlack a évolué...
— C'est bon Bernie pas de soucis pour moi, mais où il est le Barry.
— Aux chiottes, rigole Schlack. Bon sang ce qu'il peut pisser.
Je jette un œil du coté de Tzin et elle me fait un mignon de p'tit sourire. Là j'dis pas. Vraiment mignonne la super gamine. J'lui prends la main, une douche rapide et on s'amuse un peu avant de dormir. Du coté de Bernie, j'pense que Barry va être plutôt crevé. Non mais, qu'est-ce qu'elle gueule. Ouf…. J'fantasme un peu, et dodo.
À suivre - Volet 4
TEXTE DÉPOSÉ