The journeyer
Isabelle Polle
Je n'ai plus rien à perdre
Sur le chemin du passé
Je préfère m'enfuir et me perdre
Pour tout recommencer
Y retrouver une Vie inviolée
Sur le bout de mon étoile
lorsque je m'en entoile
Dans mon bout azuré
Tout y est neuf, indompté
J'y renais dans tant de Beauté
Palpitant comme un baiser volé
Dans mes services secrets
Il y a dedans
Tout plein d'enfants
Jouant du tam tam
Sur le ventre des hippopotames
Ou les mendiants
S'offrent enfin une chance
En touchant la corne d'abondance
D'un rhinocéros
Ou disparaissent les vilains
En caressant la bosse
D'un magicien nain
Ou les têtes de cons
S'envolent dans les airs
Comme des ballons
plantées sur le balai des sorcières
Dans mon bout de firmament
J'y rencontre des vieilles gens
Qui à cent ans
Aiment cette Vie
comme à leur 20 ans
Des mères et des enfants
Qui ont tout à attendre de la Vie
Ou rien n'a été souillé, détruit, Sali
Ou personne n'a peur de dire non
Et plus encore oui oui oui en souriant
Dans ma planète à moi
Je m'émerveille face à des petits ça
D'où qu'ils viennent, qui ils soient
Des merveilles de potentialités
Qui ne demande qu'à exploser
Dans mon bout du monde à moi
les assassins et les abrutis
n'existent pas
Car ils se ressemblent tant
Avec leur besoin d'ennemi
Pour exister seulement
Dans mon bout d'accostage
Tout y est neuf et sauvage
Pétri d'imagination
De Liberté et d'éducation
Ou l'on apprend à tant regarder
un arc en ciel au milieu des nuages
A patiemment savoir aimer,
un bébé, la vie recommencée
à s'émerveiller de la Nature
Et ses chefs d'œuvre miniatures
Dans mon bout de paradis
On est saisi
Par le chaos ordonné
de l'Univers chiffonné
Qui permet à la Vie d'exploser
Dans le bout de mes Cieux
On se prend par hasard pour Dieu
En créant œuvres et sentiments
Dans le bout de mes rêves
On y découvre, apprend
comprend, aime et rêve
A la hauteur de ce miracle d'être vivant
Et de le savoir si intensément