Tic-Tac : Une course contre le temps

mamzelle-plume

Voici, un texte écrit il y a deux ans. Je ne l'ai quasiment pas remanié. Il me tenait à coeur, à l'époque, et c'est toujours le cas. Et sa soudaine lecture m'a rappelé à de vieux souvenirs.

«Le Temps nous égare Le Temps nous étreint Le Temps nous est gare Le Temps nous est train. »

 

Tic-Tac.

    Court. Encore et toujours, court. Qu'importe la douleur qui saisit tes membres court.

Tic-Tac.

   Où le temps te rattrapera.

Tic-tac.

   Elle courrait, la jeune femme s'enfuyait à toute jambe. Oubliant les maux qui lui assaillaient le corps, elle redoublait d'effort. Ses pieds foulant le sol dans un bruit qui lui semblait infernale.

   Pourtant, elle ne pouvait s'en préoccuper d'avantage, il la poursuivait.

   Alors, à grande enjambé et ce malgré la douleur lancinante qui s'insinuait vicieusement dans le bas de ses reins, la jeune femme avançait, elle continuait. Quoi qu'il advienne, elle ne renoncerait que lorsqu'il ne lui resterait plus le moindre souffle de vie. 

   Le vent glacial tel des rideaux de cristaux gelés lui transperçait le visage avec une violence abominable. Le froid semblait lui paralyser les sens, la rendant dans un état second, comme amorphe. Toutefois, elle n'abandonnait pas. Elle courrait. Elle traçait son destin.


Tic-Tac.

 

   Le bruit des pas lourds de son poursuivant résonnait dans la nuit noire, tel un chant funèbre. L'étau se resserrait. Il serait bientôt là. Trainant la mort à ses cotés, tel un présent nuptiale.

     Alors, elle redoublait d'ardeur, si cela fut encore possible. Elle faisait fit des exclamations de tout son être qui lui hurlait d'en finir. Qui lui ordonnait d'arrêter cette fuite vaine. Et de se laisser apaiser par la délivrance d'une mort aussi certaine, qu'elle serait rapide si la jeune femme se stoppait dans sa folie.

    Mais cela était mal connaître la tornade blanche, elle avait laissé sa tenue de courtisane au grenier, pour revêtir sa tenue de guerrière.         

 

Libre.

Féline.

Femme indomptable.

Elle avait brisé ses chaines d'esclaves pour redorer toute sa dignité.

 

   Et c'est avec une outrancière ténacité qu'elle comptait remporter la victoire. Sa robe en soie tombait en lambeau, tel de vieilles guenilles sur sa peau dorée, étincelante de sueur. Ainsi, provoquée par l'effort physique qu'elle endurait, mais Mérida ne s'en souciait pas. La peur lui retournait les entrailles.

   Elle sentait le souffle rauque de la bête dans son dos. Son poursuivant, tel le plus effroyable des monstres se rapprochait dangereusement d'elle. 

   La jeune femme à la coiffe ivoire le ressentait. Il était proche, bien trop proche. Pourtant, elle n'avait pas ralentit son rythme, mais elle s'essoufflait. Cela faisait maintenant des heures que cette course effrénée s'était entamée. La jeune femme à la chevelure blanche n'en pouvait plus.

   Elle était à bout de force.

   Et le son rauque des gémissements de la bête lui insufflait des sueurs froides de frayeur. Son cœur battait à milles à l'heure, il paraissait prêt à s'expulser hors de sa poitrine. Son sang quant à lui pulsait contre ses tempes avec une violence inouïe lui rajoutant un mal de crâne tout à fait atroce.

 

Tic-Tac.

 

   Et ce tintamarre insupportable qui résonnait dans sa tête, tel une épée de Damoclès ne présageait qu'une unique chose, la mort rodait. Les répétitions sonores de l'horloge annonçant la suite de la poursuite, provoquait un pouls chez la jeune femme de plus en plus irrégulier.

   Mérida n'avait pas fait attention au décor, elle était trop enhardit par la terreur. Elle avait trop peur de finir en plateau de résistance, mais ses forces chancelantes et sa respiration saccadée la ramenait à la terrible conclusion : elle était terrifiée à l'idée de se retourner et d'apercevoir son poursuivant.

   Depuis le commencement de cette fuite endiablée, la belle furibarde ne souhaitait pas affronter cette lugubre image. Elle n'avait d'ailleurs aucune idée de ce qui s'acharnait à la traquer ainsi, tout ce qu'elle savait c'est que ce son, cette ambiance, cet être lui inspirait milles frayeurs. 

   Alors, voyant ses chances de survie diminuer au fil de sa course, elle se perdit dans la contemplation. Son corps autrefois lourd, et la douleur insupportable laissaient leur place à une perdition doucereuse dans les méandres de ce monde.

    Elle n'était plus qu'une âme errante, son corps comme branché en mode pilote automatique continuait de fuir tandis que son esprit vagabondait à travers les effluves atmosphériques qu'elle traversait.

   Tel divines chimères le paysage se métamorphosait au fil de son avancée. Les arbres déclinaient de couleurs en couleurs, perdant leurs feuilles au gré des saisons, ou au contraire les branches des saules pleureurs voyaient leurs feuilles lancéolées s'étoffer dans un chant mélodieux. Le sol devenait tantôt boueux, rêche, sec, et même granuleux tandis que les pieds nus et abimés de la demoiselle martelaient la terre. Ses pieds nus à la peau diaphane se souillaient au fur à mesure qu'elle s'enfonçait dans l'épais fourré.

 

L'oraison de ce monde la bouleversait.

 

   Sa cavale lui semblait infinie, nul obstacle infranchissable ne lui barrait la route. Pourtant, il ne lui faudrait que trébucher pour que les griffes de la bête se referment sur leur proie. Le monstre n'attendait que cela, tel un vautour il patientait, savourant sa chasse avec délice. Ses immenses serres menaçaient à tout moment d'emprisonner entre ses griffes acérées la donzelle.

 

Tic-Tac

 

Le temps passe. Et la proie en reste de glace.

 

   A bout de souffle, Mérida haletait, son sang pulsait lui infligeant une migraine tout à fait atroce. Sa cage thoracique paraissait prête à imploser. Elle ne voyait pas de fin à cette course effrénée, comme emprisonnée dans un espace dimensionnelle, les coups d'horloge rythmant sa cavale.

   Sa vue se brouillait, ses yeux baignaient par ses larmes florissantes. Le liquide lacrymal s'écoulait de ses feintes dorées tel une immense cascade rejoignant la commissure de ses lèvres, et y semant un goût étrangement amer dans sa gorge sèche.

   Pourtant, elle continuait de fuir à toute jambe. Ses bras se balançant au rythme de sa cavale malgré le torrent qui s'épanouissait sur son joli visage. Elle souffrait, mais son instinct de survie la poussait à ne commettre aucun faux pas.

   Seulement la présence de la bête ne cessait d'augmenter, son souffle rauque semblait lui caresser la nuque. Alors Mérida en tremblait d'effroi, fermant les yeux en attendant le verdict final.

   Toutefois, il ne se passait rien, aucune mort ne venait. Elle se sentait lâche, faible de ne point avoir le courage de se retourner et d'affronter la mort en face… Non, elle préférait fuir. Elle était terrifiée à l'idée de découvrir son chasseur.

   La bête se jouait d'elle, tantôt elle accélérait vivement, tantôt elle s'écrasait dans un bruit funèbre pour se tasser dans les buissons de ce tunnel sombre.

 

Tic-tac

 

Tic-tac

 

   Le son des aiguilles tonnait dans sa petite caboche tel milles tonnerres. Ses larmes ne cessaient de couler, elle allait se laisser chuter au sol. Elle était dans un état lamentable, elle aurait pu s'évanouir de fatigue si la terreur n'hantait pas ses entrailles.

   Quand, soudain une infime petite lumière blanche s'illumina dans le tréfonds du tunnel.

 

Vive, limite aveuglante.

 

   Pourtant, elle ne dura que quelques secondes mais ce fut les secondes de plus pour que la jeune femme puisse apercevoir un précipice s'esquisser.

 

Sa délivrance ? Ou sa perte ? Une décision ardue.

 

   Elle se demandait si cela n'était qu'une illusion de plus inventée par son esprit dévoré par la fatigue, ou si cela n'était que le reflet d'une profonde et douloureuse réalité.

   Oui, elle n'avait pas d'autres options. Il n'existait pas d'échappatoire. La vie n'était hélas pas un conte de fée, les happy-ends étaient bon pour les films hollywoodiens.

   Mérida devait se rendre à l'évidence, elle ne reviendrait pas vivante de cette expédition. Elle avait eu sa chance. Maintenant, elle devait rejoindre les cieux et s'effacer de ce monde pour devenir un des ces êtres de lumières.

   Elle n'était pas stupide. La sentence était tombée. Malgré tout il ne fallait pas lui demander de l'accepter avec le sourire.

 

Non, c'était effrayant.

 

Véritablement effroyable, de devoir accepter une mort imminente.

 

Limite inconcevable pour le commun des mortels.

 

Pourtant, le jeune enfant ne pouvait faire autrement. Il était temps.


Tic-tac. 

 

    Les buissons craquent. Le vent se lève tel l'implacable destin et il lui hurle de courir encore plus vite.

   Tandis que la bête s'élance à sa poursuite avec une hargne encore plus redoutable que précédemment.

   La lumière qui avait disparu, laissa comme une empreinte gorgée d'espoir dans le cœur de la rose blanche. Elle devait faire vite. Son choix était fait. Elle fuyait déjà depuis beaucoup trop de temps. Elle était consciente de la chance qu'on lui avait accordé mais un pacte avec Satan, n'est jamais innocent.

   Cependant, quelque chose au fond d'elle, lui disait qu'en choisissant cette option, elle ne le laisserait pas gagner. Non, au plus fond de ses tripes, elle savait. Elle connaissait le véritable enjeu de la vie. Et son temps était bientôt écoulé.

   S'il lui fallait choisir, elle ne le laissera pas décider de sa mort. La bête, ce monstre à l'haleine putride ne l'aurait pas. Elle s'était déjà assez souillée. La vie l'avait déjà détruite.

   Mais Mérida, ne voulait pas que ses griffes acérées comme des lames de rasoir lui taillent la peau. Non, se serait-elle. Elle, qui dominerait pour une fois sa vie. Elle reprendrait le contrôle. Quoi qu'il lui en coute.

   Bifurquant sur la droite, elle prit la direction de la lumière jadis allumée. Ou du moins elle espérait ne pas se tromper, ses yeux étaient malheureusement embrouillés par la fatigue et l'eau salée qui autrefois s'écoulait encore.

   Elle devait traverser un champ de ronces. Cruel dilemme. Car la bête pourrait se saisir de cette occasion pour l'attraper dans sa fuite. La jeune femme entendait ses grognements rageurs. Il devinait ce qu'elle comptait faire, rendant sa rage décuplée.

   Mais elle n'avait pas le temps pour ces hésitations. Les aiguilles qui sonnaient dans son esprit ou dans ce monde, retentissaient avec un vacarme funèbre.

 

Tic-Tac

 

   Enfin, elle ne pouvait mettre les mots là dessus, elle confondait la réalité et l'utopie de ce moment. Qui sait ce qui était présent et ce qui ne l'était pas ? Mais une chose était certaine, la douleur qu'elle ressentait dans sa tourmente physique et morale. Tout cela était cruellement réel.

 

Tic-Tac.

 

   Utilisant ses dernières forces, elle s'enfonçait en mépris de la douleur dans le champ de ronces. Les épines tranchantes des roses lui lacérant les chairs, tel milles petites aiguilles. Le sang d'un rouge éblouissant se répandait le long de ses plaies. La belle grimaçait de douleur et ne pouvait s'empêcher de laisser quelques plaintes s'extraire d'entre ses lèvres.

   Etonnamment la bête n'était plus derrière elle, c'était un soulagement et en même temps cela ne présageait rien de bon.

    A défaut d'entendre les pas lourds du monstre la poursuivre, elle sentait comme une présence pesante dans l'air. Qui rodait, insatiable et étrangement patiente.

   Mais elle ne pouvait s'épancher dans ses réflexions, bientôt elle sortirait du périlleux champ, et à ce moment là, elle devrait s'élancer à une vitesse encore plus importante.

   Ses cheveux s'accrochaient aux ronces, et elle devait sans cesse s'extraire en tirant violemment sur ses assaillants provoquant ses propres gémissements de douleurs.

 

Tic-Tac.

 

   La voilà dehors après s'être débattu comme une lionne enragée avec les ronces qui semblaient vouloir la garder prisonnière, elle était libre de tout mouvement.

   Sa robe –si on pouvait encore la nommer ainsi- était imbibée de sang, déchirée par endroit laissant apercevoir plus que la naissance de sa poitrine. Laissant également de nombreuses plaies à l'air libre.

 

Tic-Tac.

 

    La demoiselle put enfin distinguer le précipice. Elle avait quitté la forêt et sa grande densité, l'air marin s'infiltrait dans ses narines avec délice. Elle prit le temps d'humer en fermant ses yeux, le doux parfum de l'océan.

   Soudainement, tapie dans l'ombre, les pas de son chasseur retentirent à nouveau. Glaçant le sang de la belle. L'odeur autrefois douce guidée par la brise, fut envahit par une senteur âpre.

 

Tic-Tac.

 

   Tout lui indiquait qu'elle devait se remettre à courir pourtant ses jambes refusaient de lui obéir. Mérida n'arrivait à se mouvoir, elle était à bout de souffle. Elle était tétanisée par la peur.

    Le ricanement tonitruant de la bête, la fit s'extraire de son état léthargique. Elle ne pouvait décemment pas le laisser gagner, pas après tout ce qu'elle avait fait. Tout ce qu'elle avait endurer. La demoiselle était si proche du but. Non, Mérida devait continuer.

 

Tic-Tac.

 

Et il lui restait très peu de temps.

 

Tic-Tac.

 

   Le bruit de l'horloge s'accélérait lui aussi, tandis que la jeune femme usant de ses toutes dernières forces, se propulsait direction le précipice.

   Elle ne lui laisserait pas le plaisir de décider de sa mort. Ce serait son choix et celui de personne d'autre. Car elle avait reprit espoir, et ce malgré toutes les choses abominables qu'elle avait du vivre.

 

Tic-Tac

 

   Dans la pénombre du soir, Mérida pour la première fois depuis tous ces macabres évènements se mit à sourire.

 

Un sourire impétueux.

 

   Ses dents blanches jurant avec les plaies ensanglantées semaient sur son visage. Mais elle souriait, comme si plus rien n'importait.

 

Tic-Tac.

 

   Les grognements réprobateurs de la bête s'intensifièrent. Les bonheurs éphémères sont souvent les plus sincères. Et les plus puissant parmi tous.

   Alors comme réponse aux gémissements hargneux du monstre, Mérida releva la tête et agrandit son sourire tel le chat de Cheshire.

   La foulée de ses jambes la rapprochait du ravin. Son assaillant redoublait d'ardeur, en poussant des cris bestiaux, effrayants. Voir effarant. Il était entré dans une rage sans nom, il savait ce qu'elle comptait faire. Et il voulait plus que tout l'avoir pour son diner.

 

Tic-Tac

 

Vite. Plus vite.

Encore et toujours. Elle court.

 

   Elle était à deux pas, à deux pas de gagner. Ou bien, de perdre, elle ne savait pas.

   La demoiselle allait se jeter dans le vide. Les plaintes féroces de la bête s'intensifiant tandis que le tic-tac de l'horloge ne cessait de résonner par intermittence de plus en plus rapproché.

 

Tic-Tac.

 

   Prête à plonger dans le gouffre de la mort, une pensée taraudait la belle. La terreur de la course effrénée avait fait qu'elle n'avait jamais vu à quoi ressembler son poursuivant. Elle n'avait fait que l'imaginer grâce à ses bruits de pas et à ses grognements.

   Elle se sentait bête, mais en même temps, y compris à cet instant elle ne voulait lui faire face. Elle refusait de le regarder dans les yeux et de l'affronter ainsi.

 

Tic-tac.

 

   Emergeant de son égarement soudain, Mérida le sentit plus proche que jamais. Elle pouvait sentir son souffle rauque sur sa nuque dégagée. Il allait se saisir d'elle.

   Alors, elle prit sa décision. Elle ne regretterait rien.

   Quant une poussée d'adrénaline la fit se ressaisir. Regardant l'océan impétueux s'étendre à l'horizon qui donnait l'impression fugace de rejoindre les cieux ténébreux de la nuit.

   La demoiselle inspirant un grand coup, s'élança avec vigueur dans le vide.

   Vidant son esprit de toutes pensées. Les bras tendus derrière elle, tel un archange qui redorait sa liberté.

 

Tic-tac

 

Tic-tac

 

Le son du temps se fit épileptique.

 

   La chevelure ivoire scintillant dans la pénombre, faisant rougir de jalousie l'astre Lunaire lui-même. Les yeux clos, la rose blanche détendait tout son être. 

   Elle avait gagné. Elle n'entendait plus le bruit incessant des tic-tacs, ni les bruits bestiaux de son ancien poursuivant. Elle n'écoutait que le rythme apaisant de l'océan.

   Dorénavant, elle était tranquille. La belle était délivrée. Dans les cieux, on pouvait voir s'esquisser sur son doux visage le plus merveilleux des sourires.

   Quelques secondes après s'être jetée dans le vide tandis qu'elle s'attendait à rejoindre les tréfonds abyssaux de l'océan. Elle ne ressentit rien de tout cela.

 

Non, l'archange avait déployé ses ailes.

 

Macabre danse. Divin sacrifice.

 

Déesse destructrice. Pour de funeste espérance.

 

   Le corps de la jeune femme s'illuminait. Tandis que de la pointe de ses pieds jusqu'au sommet de son crâne, son être implosait. 

   Elle s'éparpillait. Elle implosait en un millier de papillons argentés et bleutés. Elle avait remporté la victoire, bien que le prix de sa liberté fut dés plus couteux.

 

Il fut des plus glorieux. La gloire est le soleil des morts.

 

Elle n'avait pas totalement tord.

 

En fuyant le temps, affreuse chimère déguisée en monstre, elle avait vaincu l'implacable sort.

 

   Pourtant, la bête avait peut-être perdue cette bataille, mais pas la guerre.

   C'est pourquoi chaque parcelle de son être était devenu à son tour un gardien des lumières. Elle s'était éteinte dans ce monde, dans cette vie mais sa vie était loin d'être terminée.

   Elle venait tout juste de redémarrer…

 

**** 

Pourtant, les petits êtres de lumières n'avaient pas remporté une chose, une unique chose. Le temps.

 

Présent, futur et passé tout est divine contrariété. Dans le combat pour la vie, ne peut résider qu'un seul vainqueur.

 

Le temps. Souvenez vous, le cadran de l'horloge jamais ne ment.

 

Tic-Tac

 

Le temps passe.

 

Tic-tac.

 

Un ange passe.

 

 

Et toi tu trépasses…

 

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