Tic-tic-boom

28 ans et un cœur-grenade dans la poitrine. Un cœur-horloge qui déraille à chaque soupir.

Des trous béants dans les paumes, des coups d'cutter dans l'coeur, un marteau-piqueur dans l'crâne pour ensevelir toujours plus les sourires.

C'est comme si tout mon monde était bâti sur des ruines,

Du sable,

Un château fantôme qui fond à vue d'œil. Rats et vermines s'y précipitent ; c'est humide là-dedans, de tous ces pleurs incessants qui puent la mort, et de tous ces morts incessants qui pleurent encore.

Mon corps un tombeau, mais ainsi va la vie, les ronces y poussent et c'est presque joli. Je suis un peu comme une forêt d'sorcières à l'intérieur : gare à qui pénètre en ce monde. Il faut être vaillant, et y apporter la lumière, sinon quoi vous vous perdrez dans mon labyrinthe mental.

10 220 jours, presque autant d'pluie et de journées sans lumière.

Les monts sont raides à grimper, les démons sur le dos, et dans les poches, et sous les yeux.

La mécanique est bien huilée, depuis le temps, ça monte et ça descend à en faire gerber l'plus intrépide des humains.

Tic-tac le temps presse les secondes s'accélèrent à la vitesse éclair,

Cependant le souffle s'amenuise à force de tourner en rond, il s'épuise pour rien,

Lassé de ce monde qui n'en fini pas de descendre.

Tic. Tac. Toujours s'enfoncer, la tête comme un putain de missile à tête chercheuse. Le but final : l'explosion.

Tic. Mon cœur se prend pour un tambour de guerre, je le sens se débattre et mener ses propres batailles intérieures dont je suis totalement exclue. Mon cerveau s'déconnecte, tout s'assourdit.

Mon cœur... Tac.

Fin du game.