TMTC

À la lecture de certaines expressions de “d’jeuns”, telles “tmtc”, “kaou”, “xD” (dont, j’avoue, je dois parfois chercher la signification sur le net, tombant ainsi sur des forums et autres blogs riches en “culture” kikoolol, où je ne comprends qu’un mot sur 5), je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée à la fois émue et un peu emmerdée, pour mes parents et tous les adultes qui ont croisé mon chemin il y a quelques années.

Ils étaient sûrement aussi désappointés que moi aujourd’hui, devant nos “diiiiiiingue !”, “chelou”, “t’sais” et tout ce qui était forcément “trop bien” ou “trop moisi”.
Comment ça “trop pas” ?

Ils devaient être aussi amusés que moi devant ces autoportraits 2.0 (téléphone en hauteur, bouche en cœur, décolleté ravageur), lorsque leur gamine dégainait ses pattes d’éph en velours vert à grosses côtes et sa mitaine rayée rose et noire. Oui, une seule mitaine bien sûr, la deuxième c’était sa copine qui l’avait.

Aussi effrayés que moi devant les conpétance ortografik de nos nouvelles générations, lorsque leur bambin se ramenait avec de nouvelles mèches bleues, à la veille d’un repas de famille.

À l’aube de la trentaine, je me sens vieille. Ou plutôt grande. Et un peu nostalgique aussi, même si pour rien au monde je ne retournerais sur les bancs du lycée.
Ne serait-ce que pour ces infâmes futals verts. Trop la lose quoi.