Tonnerres et ombrages

novembre

les chocs des rencontres ordonnent les pôles

tonnerres et ombrages
les chocs des rencontres ordonnent les pôles
je suis venu voir je suis venu par les ports
un collier d’escales à mon cou par les ports
aux mâts frères aux enseignes émouvantes
m’asseoir sous les totems des tornades
avec les tribus de neiges

tonnerres et ombrages
les citadelles dans la glace grondent
et les amitiés et les amours du messager
quand les nouvelles car je suis venu
au dos des pélagiques élevages
avec mes noms
avec mes devises
et des cristaux de rires plein mes bouches

les salles brandies les festins ornementés
du nord de la nuit
quand les foyers où donc
les puissants pelages de leurs rois
pâles sont-ils partit en exil car je suis venu
depuis les landes insolubles
depuis les rives égorgées
tonnerres et ombrages

car je suisvenu seul à l’unité hissant
par les latitudes éteintes
les effrois de mes voilures
briseur de banquise
briseur de distances
et les boréales se sont déchirées en m’ouvrant
le nord

car comme un grand vent délivrant un voilier
je suis venu délivrer un message
tonnerres et ombrages
et si je dois rugir
avec plus de sang que l’étendard en feu aux soirs progressifs
que la terre des tertres
s’attendrissent à mes rugissements
qu’à l’assaut des surfaces
les épaves relèvent leurs proues

au nom de ma terreur
au nom de mon inflammable solitude

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