Torse de vent

Francis Etienne Sicard Lundquist

sonnet

En fouillant dans le sang d'une dune d'orage

Le doigt cerclé de cire ouvre le coffre-fort

D'un geste dérisoire et pourtant sans effort

Déguisant la colère et le cœur de la rage.

 

L'importante parole abhorre toute image

Presque sans épuiser l'élan du réconfort

Que des planches de pin et le gain de l'effort

Gonflent d'une beauté résistant à l'ouvrage.

 

Quelle ombre enracinée aux murs du paquebot

Reviendra dans la nuit dévorer le magot               

D'une dame alarmée au cri d'une mouette ?

 

Seuls quelques brins de pluie et des larmes de vin  

Répandront le parfum de cette silhouette

Qui passe à contretemps comme un souffle divin.

 

 

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