Tour d'ivoire

ivy

Et me voilà en pleurs, à mourir de ton absence.

Je pensais que nul ne pouvait m'atteindre et pourtant.

Je m'étais faite prisonnière de ma propre tour,

Mon cœur était protégé par une armure solide.

Un jour geôlier, l'autre tortionnaire.

J'étais mon seul et unique ennemi,

Une vie assumée en solitaire.

 

Mais une porte après l'autre, tu t'es immiscé,

A tel point que toutes mes serrures ont sauté.

Je t'ai aimé de tout mon être.

Je suis tombée amoureuse comme on se fait mal,

Sans le vouloir, sans y croire et sans pouvoir se défendre.

Et puis je t'ai perdu, exactement de la même manière.

J'aurais dû me méfier de ta gentillesse,

Elle promettait tellement de bonheur.

 

Me voilà de nouveau seule,

Mais cette fois, je suis seule par abandon et non par choix.

Tu m'as laissé dans un trou noir, un cachot, un abime si profond.

Mes yeux s'étaient habitués à ta lumière.

Aujourd'hui ma tour tombe en ruine.

A croire qu'être l'architecte de son château n'en fait pas une forteresse imprenable.

Signaler ce texte