Toute attachée

Lawrence Orson

Laisse-moi t'attacher, en désordres,

Aux barreaux et accroches en fer forgé,

Du lit, nos draps et liens sans ordres,

Avec cette corde en coton, te serrer.


Laisse-moi prendre tes poignets,

Ne louvoie pas et donne toi le droit,

Laisse-toi aller aux attaches enchantées,

Tremble aux étincelles en toi.


Laisse-moi joindre tes chevilles,

Les entourer, du cuir de ma ceinture,

Sa boucle en métal froid, te distille,

Tu languis bien serrée cette douce torture.


Laisse-moi encore te bander les yeux,

Surprise de cette étoffe qui t'entête,

Faisant le tour, serrant le nœud,

Dans le noir, à une caracole secrète.


Laisse-moi alors te libérer,

Te toucher, te caresser, te susurrer,

T'embrasser, te lécher, te sucer,

Te gober, te mordiller, et t'avaler.


Laisse-toi venir, entière, à moi,

Tous sens exacerbés, laissent éclater,

Toute chaleur, soumise, brûle en toi,

Tous éclairs, extasier.


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