Traitre à la Patrie

Vladimir Tchernine

L'immigration à l'ancienne, on ne plaisante pas avec Le Destin.


Je quitte « l'empire du mal » en 1983. Moi, le traître à la patrie, je me retrouve au café de la rue la plus cotée du Monopoly. Autour, des gens élégants, les Français ! Ils sourient au soleil, je fais pareil. La note, qui indique qu'à Paris, le prix varie en fonction de l'endroit où tu es assis, ne peut ébranler mon état de bonheur. Normal, tu souris au soleil face à l'Opéra, tu paies. Je laisse deux francs de pourboire, il en reste dix pour commencer l'immigration. J'en ai fêté cet été les 30 ans.


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