Transports - 8 juin 2011

Ismail Mohamed C.

I

Il n'y a pas que la folie qui nous aliène

Et quand nous devenons nous même cet aliène

La folie revêt alors d'autres qualificatifs

Devenant même hautement distinctif

Quand on se sait atteint de ce mal étrange

Son remède semble sortir des songes

La médication est ce qui nous rend autre

Provenant d'une âme qui se lie à la notre

II

Au réveil certains sont aussi lents que le paresseux

Et aussi disgracieux que l'animal l'est à nos yeux

D'autres sont agiles et alertes comme un félin

Et bien plus adroits encore voir très malins

Certains encore sont absents et effacés

Comme par les songes et la nuit terrassés

Mais tous à la vue du jour sont heureux

Reprenant la quête du bonheur et du merveilleux

 III

Juste le temps de se demander par où commencer

Que déjà la fin s'annonce comme l'inévitable

Mais ce qui m'enchante dans cette pensée

C'est la candeur et la joie des êtres sensibles

On a tous vécu un jour des choses regrettables

Mais ce n'est pas celles qu'on aime ressasser

Et celles qui sont les plus chers et mémorables

Sont celles qui de joies nous font revivre le passé

En songes redessinant ces sourires adorables

IV

Le ciel gris et bas était percé de ces puits de lumières

Venant des éthers bleus au-dessus de ces masses grises

Au loin sur la colline les oranges du crépuscule qui s'irisent

Répandaient leurs feux au-dessus des chaumières

Un peu plus bas dans la vallée cet arbre centenaire

Qui a vu tant de jeunes sur son écorce graver

Leurs noms et leurs amours semblait vers les cieux lever

Des bras implorant la fin de l'orage et ces tonnerres

Devant la porte de la maison se dressait la silhouette

Attendant avec impatience le retour au foyer de l'amour

Parti à la recherche de la source de vie depuis des jours

Et qui par l'orage voyage comme l'effrayé qui se hâte

A l'intérieur sur la table vacille une chandelle

Eclairant à peine ce lieu où tout chante les souvenirs

Des jours de gloire et de ces grandes citadelles

Prestiges d’Homme aujourd'hui sans avenir

V

Celui qui les yeux vers les cieux prie

N'est pas plus noble que celui qui médite

Le regard vers le sol cherchant la trace de vie

Tous deux sagesses et reconnaissance méritent

Quand la réponse à la question ne vient pas

Souvent on se demande si la réflexion est fausse

On reprend alors le raisonnement pas à pas

Découvrant progressivement ce qu'est la sagesse

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