Tremble.

franekbalboa

La.main est fébrile. Secouée par des vibrations incontrôlables, elle tremble. Le bras avec, s'étendant difficilement, les gestes sont saccadés. La poitrine elle aussi, le visage, les jambes, tout tremble. Cependant au dedans, tout est stable. Ou plutôt, tout est feint. La feinte elle-même ne sait plus si elle est bien réelle. Le trop plein de vide en dedans submerge le trop vide du dehors. La desharmonie désenchante, la détresse devinée, l'inefficacité devient alors évidente. Les échecs se multiplient, les signaux nerveux sont envoyés sans conviction, par un cerveau qui ne sait plus où donner de la tête. Un esprit malsain dans un corps brisé, l'harmonie parfaite du néant avec le néant. La matière est bien là, mais rien n'est comme il faut. La peur, le doute, les ténèbres, l'isolement retiennent l'attention. La perte de ce petit morceau d'humanité, ce faux sourire tremblant et crispé, pure illusion d'une âme tremblante, vibrant aux tristes sont de cordes défaillantes. Le désespoir est maître, il a gagné la partie. Voudra-t-il rejouer? Rien ne permet de le dire. Les secousses le font autant vibrer qu'elles défont ce corps maudit. Les pincées de nervosité sont définitivement parties. Vaincues par l'inconnu, l'incongru, l'indécent, elles s'envolent loin de cet être imprudent. Il a joué il a perdu. Il ne sera jamais plus le même. Le séisme qui a envahi sont âme, a même pris possession du corps. Et en symbiose, il prouve sa victoire, à chaque mouvement, chaque petit espoir. Les tremblements continuent, la force s'enfuit quand leur force grandit. Où vais-je ainsi? 

Signaler ce texte