Très portrait : Emmanuel Carrère
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Cher Emmanuel,
et non Sœur Emmanuelle, pas plus que Sir Emmanuel d'ailleurs ! Quelle que soit l'origine de votre patronyme aristocratique, je vous appellerai donc Emmanuel tout court et non «Sire» pour ne pas que Madame votre mère, Hélène Carrère d'Encausse tique…
Revenons à nos boutons, vous publiez, dès l'âge de 25 ans un essai sur le réalis'acteur allemand Werner Herzog puis l'année suivante votre 1er roman intitulé L'amie du Jaguar… Un livre sans Concession ! Vous enchainez par un acte de Bravoure et rejoignez une nouvelle maison d'édition avec laquelle d'ailleurs, vous devenez pote : POL ! Vous initiez dès lors les fondements solides de cet édifice spirituel, hérité de vos aïeux.
Après 7 ans de réflexion, disons-le franchement Marilyn vous a inspiré sur ce coup de génie Marketing, votre ouvrage de référence à date, paraît : L'adversaire. C'est un beau Romand, une belle histoire… dont le film éponyme défrayera la chronique, enfin surtout la mienne, j'espère…
Après cette incursion franco-helvète, underground, dans les tréfonds du mensonge chers à Lavoisier pour qui, je ne vous l'apprendrai pas « Rien ne se perd, rien de secret, tout se transforme…», vous retournez à vos amours ancestrales. Vous entamez alors une biographie romancée d'Edouard Limonov, cet écrivain et homme politique autodidacte, bolchevick à ses heures gagnées – vêtu d'apparats chics, oui là-bas, même le diable s'habille en Pravda… – qui a toujours su gérer ses problèmes de diplôme assis, ce qui est plus facile pour joindre les debouts face à des individus alités en masse, par les dégâts que l'alcool cause. Gros succès littéraire ! Prix Renaudot…
Là, on peut dire que vous avez bien Russie votre coup!
Reconnaissance du public, de vos pairs et surtout de votre mère, dans les pas de laquelle vous marchez (mais non pas George!) même on ne doit plus vendre la peau de l'URSS… Votre mère, une Académicienne de Garde, est une spécialiste d'Epopée Russe et de confidences avec les Tsars…
Rien à voir, avec la bande de jeunes de Cédric Klapisch, ni même avec les Marx Brothers, même si dans leurs manteaux de vision respective, l'union sauve l'éthique. Dans chacun de ses récits, quand la famine frappe le pays, on est souvent ulcéré comme le Tsar dine…
Finalement, c'est une vrai business Engels, votre Maman ! Alors suivez cette bonne étoile… Qui sait ? La grande URSS n'est sûrement pas très loin…
Gardez les cieux grands ouverts, Emmanuel, je suis certaine que St Luc, l'apôtre bonheur de votre nouveau roman « le Royaume » vous portera chance.
Et tel Dark Vador, vous pourrez alors lui murmurer : « Luc, je suis ton pair ! »
Brillant !
· Il y a presque 10 ans ·Perrine Piat
Merci Perrine! J'adore aussi tes billets
· Il y a presque 10 ans ·auteurdevues