Tu étais, tu étais, et c'est très bien comme ça ...
scribleruss
J'étais la pluie qui tombe,
La pluie qui te mouillait,
Et le soleil qui te sèchait
J'étais ton hiver, ton printemps, ton été, ton automne
Ton Vivaldi des quatre saisons
J'étais la froidure qui te rougissait le nez mais la bûche qui te réchauffait, le bourgeon qui éclatait, le soleil qui te brûlait, mais le glaçon qui t'apaisait, j'étais ...
J'étais celui qui te bordait le soir, qui t'enlaçait la nuit
J'étais celui qui le matin t'apportait
Sur un plateau, la tartine grillée,
La tartine beurrée
Qui dans le café noir fumant sucrée fondait
dans le bol
J'étais ta tirelire, ton abri, ton repos,
Et pourtant et pourtant ma guerrière
Jamais tu ne l'as été.
Alors je peux te dire, je peux te dire ? Oui je peux le dire
Tu en as eu du bol.
Mais si j'étais qui suis-je aujourd'hui
Le feuillage jaunissant sur le gazon épars ?
Le dernier de tes beaux jours ?
Le père de tes enfants, le grand papa de leurs enfants ?
Et tous en choeur demain
Toi, eux, vous direz, que dis-je vous chanterez
Il était, il était
C'est vrai j'étais et après !
- ça vous fait de belles jambes ?
- pas même, ça ne nous fait rien, rien de rien, nous ne regrettons rien, tu étais, tu étais, et c'est très bien comme ça !
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