Tu n’auras aucune chance

C'est tellement horrible, même ma mère me laisse entrevoir des choses horribles, des mondes qui ne s'arrêtent jamais de tourner. Un monstre gigantesque qui ne termine jamais de dévorer son prochain, il n'y aura aucun répit, aucun pardon, aucun repos. Impossible de travailler dans ces conditions, mon cœur est complètement brisé. Il ne reste que du sang qui éclôt doucement. Dans les berges sont enfouies des araignées. Je m'agrippe à ce que je peux. Impossible d'être dans la réalité avec elles deux. Ma soeur d'abord ma mère ensuite, avant mon beau-père, ils s'en prennent tous à moi. Et Alex qui a été si étrange si dur si soûl. Les ratures sont immenses, l'imprécision pire. Je suis complètement envahie de saletés, de névroses, de troubles, seules des personnes qui vont mal m'entourent et me parlent. Pourquoi de tels monstres, pourquoi ? Et que faire à Noël ? Je ne peux rester dans cette situation, j'ai de l'argent pour m'en sortir. Depuis que j'ai quitté Bruxelles c'est comme ça, rien n'a changé.  C'est complètement venimeux, un poison. Du poison frais. Pourquoi vouloir une famille ? Tout ça pour des monstres. Pour mourir. Elle n'existe pas. Part. Part très loin. Tu le sais tellement fort.