Tu n'es plus de ce monde.

Christophe Hulé

Tu n'es plus de ce monde, ou peut-être pas.

En tous cas pour moi c'est tout comme.

Je sais, c'est vilain, c'est moche, je préférerais te savoir morte.

Qui n'a pas ressenti cette vengeance débile.

Je ne suis ni le premier, ni le dernier, et bla bla bla.

Celle ou celui qui repart à zéro est au paradis.

Tu ne seras ni la première, ni la dernière.

Je pourrais dire la même chose au masculin, pour ce que ça me console.

Savoir que tu revis quelque part me rend fou.

Quitte à me répéter, heureux ceux qui n'ont pas connu ça.

Et le temps passe, inexorable.

Te savoir heureuse me fait chier !

Désolé de ne pas entrer dans les cases.

Le temps des Chevaliers est révolu.

Ce mot que je t'envoie n'a de but que de me soulager.

Combien d'autres sont passés de mort à trépas tout en restant vivants.

Je te souhaite le pire pour m'avoir abandonné.

Et merde aux convenances et autres conneries que la morale impose.

Je ne veux pas crever pour qu'on me dise « gentleman ».

Que tu sois choquée, ou que tu n'aies lu que la première phrase m'importe peu.

Je règle mes comptes avec mes échecs, dont tu fais partie, non sans une moindre mesure.

Je n'ai rien à me reprocher, mais tu as décidé comme ça, sans préavis, ni négociation, que tu ne m'aimais plus.

Je ne suis pas un couillon, et je sais que bien d'autres que moi sont passés à la casserole depuis des millénaires.

Je n'irai pas me faire moine ou me castrer pour tes jolis yeux.

Mon amour, je t'emmerde !

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