Tuer pour Cholon (36)-Le chant

Le chant des poètes me trouble,

il s'élève ambigu et trouble,

différent du chant des oiseaux,

chant seul, à présent mon soir tombe,

de lys orgueilleux et de tombe

à Lofoten, et de corbeaux ;

de barque, alors que le jour sombre

glissant à jamais, d'amour sombre,

écartant sans bruit les roseaux,

puis, de fade bâtisse grise

au saltimbanque, s'il se grise

de trop de fruits ; glacés mais beaux

tous chants de mort, à pleine page,

de Philippe Deux, mort de page,

mort de Venise au fil des eaux.

                                                             fin du recueil

                                                             dépôt décembre 2010