Tueuse à gage

castiel

Une femme marche dans le désert à la recherche d'un homme dont la tête est mise à prix.

Elle avançait au beau milieu du désert. La chaleur diminuait au fur et à mesure que le soleil rasant les dunes disparaissait. Elle avait eu très chaud. Elle commencerait bientôt à trembler de froid. Elle n'avait plus beaucoup de provisions. Elle était fatiguée mais ne réduisait pas la cadence malgré la difficulté, à chacun de ses pas, de progresser avec le sable jusqu'aux chevilles.

Elle avait suivi la direction que l'homme obèse lui avait indiqué. Il n'avait pas menti. Quelques heures plus tard elle avait trouvé les traces, laissées dans le sables, de celui qu'elle traquait. Elle pouvait maintenant sentir son odeur. Son odorat percevait de la sueur et de la peur. Il atteindrait bientôt les montagnes. A ce moment il serait trop tard. Il pourrait se cacher, se revigorer puis s'échapper. La piste ne serait plus aussi facile à suivre que jusqu'à présent. Elle était essoufflée mais devait faire vite. Elle semblait si seule au milieu de ces étendues infinies de sables; mais elle aimait la solitude.
Enfant déjà, elle ne jouait pas avec les autres. Elle passait sont temps à rêvasser. Le fantasme d'une vie d'aventure s'était agrippé à elle. Il l'avait poursuivit. Il était né en elle et y avait grandit. Elle avait de grands projets. Devenir une des seules femmes faisant parti de la garde impériale. Cette garde au blason rouge et doré. Un blason qui avait pillé l'or de son village et tué ses habitants. Elle rêvait souvent de ce blason d'or ensanglanté. Elle avait beaucoup pleuré. Elle avait erré. Comme d'autres enfants, elle avait du apprendre à se débrouiller. Un temps, elle servait  un noble qui avait pris pour esclave des orphelins. Elle les avait protégé. Son esprit était enragé, mais son corps laissé transparaître froideur et sérénité.

Long fût son chemin. Mais elle vivait des aventures. Des aventures différentes que ce que plus jeune elle imaginait. C'était une tueuse à gage. Une des meilleures. Un sang froid, une adresse et une détermination qui faisaient les beaux jours des conteurs d'histoires face au public toujours présent, fasciné, oubliant leur boisson, le bras paralysé sur le comptoir. Un regard transperçant. On se racontait entre deux verres qu'elle était une femme magnifique. Que ses yeux bleu océan vous hypnotisaient. Que sa chevelure était plus noire que les tréfonds de l'obscurité. Que si votre tête était mise à prix, vous seriez mort, avant d'avoir pu l'admirer.

"1000 pièces pour sa tête, milles autres pour son collier". Se répétait-elle sans cesse.

Une mission à 2000 pièces. Elle ne devait pas le laisser atteindre la montagne. Sans cette argent elle n'arriverait jamais à payer un passeur. La tête de l'empereur avait évidémment bien plus de valeur, mais encore fallait-il l'atteindre. Son plan était déjà bien ficelé. Elle y pensait constamment, alors qu'au loin, une silhouette se dessinait.

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