Un abandon pour son océan



Le combat que je m'évertue à vouloir gagner. J'affronte les océans et leurs bleus terrifiants. J'affronte cette eau aux couleurs dévorantes, avec ses vagues dévastatrices. Tes joues prises de cette couleur rouge qui m'était auparavant réservée, cette chaleur qui te dévore le visage alors que je sais que son bleu a déjà tout emporté.

Je pensais rendre ton monde plus bleu, mais ce n'est que enfer, je ne pouvais décidément pas gagner, je ne pouvais guère lutter. Je me suis noyé devant ton intérêt pour lui, j'ai sombré alors que je voyais qu'il m'était impossible de gagner et de réussir une seule seconde à l'emporter face à la couleur du ciel.

Ô achève moi donc, ne vois-tu que le bleu de ses yeux ? Je sais qu'il fait trop noir dans les miens, mais je suis autant homme que lui. L'enfer et sa noirceur me dévore, m'attire, et tente doucement de s'emparer de moi et je suis prêt à lui dire « emporte moi ». Cet azur qui t'emporte vers les beaux jours alors que ma noirceur ne semblait te rendre que malheureuse. Mon corps n'est qu'une prison devant mon corps où je n'ai plus que souffrance. Et je sais qu'alors, il ne me reste que les souvenirs, ces mots qui réchauffaient mon cœur. Mais je suis incapable de regarder le ciel dorénavant, il ne fait que me rappeler que le ciel finit toujours par tout emporter.