Un amour 5
aile68
Je vais enfin savoir comment il s'appelle. Avant qu'il ne se mette à parler je suis déjà pendue à ses lèvres prête à tout écouter venant de lui.
"Je suis Thibaut de Laville, le fils de l'organisateur du gala de la Rose. J'ai fait des pieds et des mains pour que votre fleur gagne le trophée mais en vain. Avant même que le concours se passe les membres du jury et mon père avaient décidé quelle rose serait la gagnante. Même votre mari était de mèche, tout ça pour remporter un contrat qui lui rapporterait un paquet d'argent.
- Non! Je n'y crois pas, vous me dites cela pour m'éloigner de mon époux. Ce n'est pas possible.
- Hélas! C'est la vérité.
- Et ça vous arrange bien!
- Mais pas du tout...
- Un gentlemen n'aurait pas dit cela à une femme. Partez!
- Non attendez!
- Pas si fort, je vous prie, on pourrait nous entendre. Que voulez-vous de moi?
- Je ne veux que votre coeur...
- Mais vous êtes fou! Jamais de la vie... Et puis d'abord, vous semblez bien jeune....
- L'amour n'a pas d'âge me dit-il d'une manière inspirée qui m'exaspère.
- Baliverne!
Mais il a raison car son visage, son regard perçant, tout en lui m'attire.
- Je sais tout de vous et des habitudes de votre mari.
- Comment ça? Vous m'espionnez? Je suis réellement outrée. Comment cela va-t-il se terminer? Par une gifle de ma part ou un baiser volé ou consenti?
- Pardonnez-moi Virginie...
- Ne m'appelez pas par mon prénom! Partez maintenant.
- Attendez, pas sans vous proposer quelque chose d'important.
- Partez! Je dis cela mais j'avais envie de l'écouter encore.
- Votre bonne était au courant pour la rose qui allait arriver gagnante.
- Comment ça? je demande piquée par la curiosité.
- Elle a surpris la conversation entre votre époux et mon père. Elle l'a ensuite répétée au jardinier.
- Comment le savez-vous? Et puis que vaut la parole d'une bonne et d'un jardiner?
- Votre jardinier a rapporté les propos de votre époux et de mon père à notre jardinier. Mais vous avez raison, leur parole ne vaut rien. Il n'y a plus rien à faire.
- Ecoutez, partez maintenant! Je vous en prie. Je vais réfléchir à tout ça.
- Soit! Je ne veux pas vous importuner. Bonsoir Madame.
- Bonsoir".
A suivre...
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